Les écarts se resserrent entre les rendements obligataires des grands Etats européens, au lendemain des avancées affichées par les dirigeants européens face à la crise des dettes souveraines.

Ainsi, sur les taux à 10 ans, celui du Bund allemand se tend de cinq points de base à 1,84% et celui de l'OAT française de trois points de base à 3,06%, alors que celui du Bon italien recule de 10 points de base à 5,99%.

À l'issue du sommet européen de lundi, le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'UEM, qui fixe en particulier les règles de discipline budgétaire, a été établi dans sa version définitive, pour être signé en mars.

De même, le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES) est prêt à être signé et devra entrer en vigueur en juillet 2012. Les États membres de la zone euro examineront, au mois de mars, si ses ressources disponibles sont suffisantes.

La mise en place de ces outils rassure les investisseurs et leur permet de revenir vers les obligations des Etats périphériques, certains estimant que le pacte de discipline budgétaire permettra à la BCE d'intervenir plus massivement pour aider les pays en difficulté.

'Cette hypothèse nous parait d'autant plus hasardeuse que les banquiers centraux auraient préféré des mécanismes de sanction plus automatiques. Ils risquent fort d'estimer que le projet initial a été trop édulcoré', juge toutefois Aurel BGC.

IG Markets souligne néanmoins que la BCE a racheté beaucoup moins de dettes souveraines qu'attendu la semaine dernière, ce qui 'montre que l'embellie sur les taux, notamment italien et espagnols, n'est pas uniquement liée à l'action directe de la BCE'.

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