Les marchés obligataires réagissent favorablement aux chiffres de l'emploi publiés à 14H30: les 192.000 nouveaux jobs du mois de mars sont conformes aux attentes mais le taux de chômage ne bouge pas (à 6,7% contre 6,6% attendus) ce qui évite un rapprochement trop rapide avec la zone des 6,5% qui pourrait inciter la FED à envisager de relever les taux directeurs dès avril 2015.
Ou même avant si l'on se fie aux déclarations de Richard Fisher (le plus 'faucon' des membres de la FED) qui estime que le 'QE' devrait être réduit plus rapidement que 10Mds$/mois car la planche à billet ne sert qu'à gonfler les bulles d'actifs, l'argent injecté se trouvant capté et stocké au niveau des marchés financiers et non mis à la disposition de l'économie réelle.
Les T-bonds ont vu leur rendement plonger de -4Pts de base en quelques secondes à 14H30 de 2,8050 vers 2,76%, les Bunds repassant de 1,63 à 1,59%... et le marché passe carrément en mode 'risk-on' sur les emprunts périphériques avec des BTP italiens qui se détendent de 6Pts de base à 3,20% et reviennent à parité avec les 'bonos' espagnols (3,20% également) dont il s'agit du meilleur niveau depuis 4 ans.

Malgré le montant des déficits que supporte la France (4,3%) et la grande difficulté de respecter le calendrier présenté il y a 2 ans à Bruxelles (50MdsE de désendettement en 2 ans, cela ressemble à 'Mission Impossible'), les OAT voient leur rendement refluer sous les 2,1%, vers 2,0850%.
Enfin, les Guilts britanniques se détendent de 3Pts de base à 2,73% et le 'spread' reste inchangé par rapport aux T-Bonds US (une poignée de Pts).

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