Les marchés obligataires européens ont enregistré une embellie quasi uniforme de -5Pts de base (de détente du rendement), du Nord au Sud.
Petite surprise en revanche avec une soudaine dégradation symétrique du '10 ans' helvétique de 0,2990 vers 0,3460%.

La non appartenance à la zone Euro n'explique pas cette contraction de 10Pts du 'spread' avec les Bunds (0,448 contre 0,5000% la veille) puisque les 'Gilts' britanniques se détendent également de 5Pts à 1,78 contre 1,83%, le '10 ans' danois passe de 0,83% à 0,772%.
Les OAT françaises se détendent de -5Pts à 0,7960%, les 'bonos' de -4Pts à 1,5940% et les BTP italiens de -5,2Pts à 1,442%.

La tendance était également positive sur les T-Bonds US, quoi qu'à un rythme plus lent de -3Pts à 2,02%.

La réunion du comité de politique monétaire de la Fed débute aujourd'hui et se poursuivra jusqu'à demain: vu les 'stats' du jour, Janet yellen aura du mal à convaincre les marchés qu'un relèvement de taux reste possible d'ici la première décade de décembre.

Mais ce serait faire l'aveu qu'il est impossible de sortir des stratégies non conventionnelles et que les 'QE' massifs qui suralimentent la 'planète finance' en liquidités ne parviennent ni à soutenir la croissance, et encore moins l'inflation... mais provoquent une prolifération de 'bulles d'actifs' (et y compris de l'immobilier).

Du côté des indicateurs du jour, les intervenants ont pris connaissance d'un recul de 1,2% des commandes de biens durables américains en septembre, conformément aux anticipations du consensus et après un repli de 3% le mois précédent (chiffre aggravé par rapport à l'estimation initiale de -2%).

L'indice de confiance des consommateurs du Conference Board affiche, lui, une baisse de 5 points en rythme séquentiel à 97,6 points le mois dernier. Les analystes escomptaient quant à eux une quasi-stabilité à 102,5 points.

La Bank of Japan (BoJ) se réunira également ce mercredi et les opérateurs s'attendent à ce que Mr Kuroda muscle son 'QE' comme les marchés nippons le réclament.

S'agissant de l'Europe, la (mauvaise surprise) provient de la stagnation -voir de la contraction- du crédit selon les chiffres de la BCE: -0,7% en septembre, contre +1% en août.
Les entreprises n'investissent pas: croissance nulle ou limitée à 0,1% en septembre, après +0,4% en août. Le crédit aux ménages n'a progressé que de 0,1% à 1,1% en rythme annuel et le crédit à l'immobilier frémit à peine, avec une activité concentrée sur la restructuration des prêts existants.





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