C'est le grand sommeil sur les marchés obligataires depuis mercredi, malgré une déferlante de statistiques en Asie, Europe ou Etats Unis et qui auraient dû faire réagir les marchés obligataires.

La thèse des chiffres mitigés dont la combinaison débouche sur une lecture neutre ne tient pas car les indicateurs d'activités sont tous négatifs cette semaine, à l'exception ce vendredi des commandes de bien durables US qui grimpent de +4% grâce au secteur aéronautique (car sans cela, le chiffre d'avril ressort une fois de plus en contraction, de -0,2% cette fois-ci, après -1,3% en mars).

Mais même avec une hausse surprise de +4% contre +0,5% anticipé, non seulement les T-Bonds ne réagissent pas... mais qui plus est, pas dans le sens que dicterait la logique: le '10 ans' US se détend de 3Pts de base à 1,93%, ce qui est contre-intuitif.

Aucun mouvement à signaler sur les Bunds (inchangés à 0,17%), petite détente sur nos OAT (-1Pt de base à 0,39%) et légère dégradation de -1 à -2Pts de base sur les BTP italiens et les 'bonos' espagnols à 1,40 et 1,375% de rendement respectivement.

La stagnation des Bunds apparaît également contre-intuitive vu la progression plus forte qu'attendue de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne: il s'inscrit en hausse pour le sixième mois consécutif, à 108,6 points en avril contre 107,5 en mars (il était attendu en hausse à 108,4).


En ce qui concerne le dossier grec, il ne semble plus constituer une menace d'importance pour des marchés qui tentent de se convaincre que la réunion de l'Eurogroupe, qui se tient aujourd'hui à Riga (Lettonie), débouchera sur quelques signes de progrès concernant le dossier grec.

'On sait que Washington fait tout pour qu'Athènes ne se tourne pas vers Moscou pour obtenir de l'aide, ce qui met la pression sur les partenaires européens pour trouver une sortie satisfaisante à la situation', décrypte Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct.



Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.