Jamais 2 sans 3, la PBOC élargit pour la 3ème fois consécutive de 1% supplémentaire (à 6,40 Yuan pour 1 Dollar) la marge de fluctuation de sa devise (la parité était voisine de 6,22 lundi).

Si les bénéfices économiques de cette initiative semble à double tranchant, la dévaluation du Yuan renchérit symétriquement la valeur du stock de 'monnaies de réserve' de la Chine, essentiellement sous forme de T-Bonds US et d'Euro.
Vu de Etats Unis, c'est un handicap de plus pour les entreprises exportatrices américains... mais la FED dispose soudains de plusieurs arguments solides pour différer une hausse de taux: retour de pressions déflationnistes, volatilité des changes et des marchés US, risque de ralentissement mondial, etc.

Les T-Bonds se dégradent néanmoins de 3Pts de base à 2,16% -ce qui peut sembler paradoxal- mais cela peut s'expliquer par certains des indicateurs publiés ce jeudi: les ventes au détail US de juillet ont rebondi de +0,6% (en donnée 'brute' et de +0,4% hors auto, des chiffres conformes aux prévisions.
En revanche les stocks des entreprises viennent d'être annoncés à +0,8% (hausse deux fois plus forte qu'attendue) et les ventes progressent de +0,2%.
Plus neutre, les chiffres hebdomadaires du chômage américain se soldent par une petite dégradation de +5.000 à 374.000, et les prix à l'importation chutent plus fortement que prévu (de -0,9%).

Le rouge est également de mise sur les dettes souveraines européennes avec un repli qui n'épargne aucune catégorie, ni les actifs de sécurité comme les Bunds (+3Pts de base à 0,6350%) ou les OAT (0,95 contre 0,92%) et le '10 ans' belge (0,9850 contre 0,955%), ni les dettes périphériques avec les 'bonos' espagnols qui affichent +1Pt à 1,955% contre 1,9470%.




Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.