Malgré les turbulences liées à la perspective de l'élection présidentielle anticipée en Grèce mercredi, les taux longs espagnols et italiens enfoncent de nouveaux planchers absolus à 1,79 et 1,98% respectivement... tandis que Bunds et OAT restent stables à 0,635% et 0,97%.

L'élection grecque est redoutée par les investisseurs qui appréhendent une remise en cause des très impopulaires réformes structurelles mises en oeuvre dans le pays sous l'impulsion de la Troïka pour (tenter de) sortir de la crise économique.

Le déploiement d'une politique monétaire plus souple de la BCE demeure un autre motif d'incertitude latent. Il n'y a en effet pas ou plus de consensus sur la question d'un 'quantitative easing', un dispositif qui aurait pour effet de soutenir les marchés, mais dont certains au sein du conseil des gouverneurs de l'institution doutent de la pertinence.

De nombreux analystes s'accordent à reconnaitre qu'un 'QE' n'est efficace qu'en sortie de récession et lorsque la déflation est stabilisée, ce qui n'est manifestement pas le cas en ce moment.

Aux USA, les T-Bonds se retendent de +4Pts de base à 2,12% alors que la production industrielle américaine a augmenté de 1,3% en novembre, après une hausse de 0,1% (chiffre révisé de -0,1%) et contre un consensus de l'ordre de +0,7%.
Des chiffres économiques trop 'robustes' pourraient inciter la FED à modifier la formulation de son diagnostic mensuel et à remplacer dès ce mercredi (fin du dernier FOMC de l'année 2014) la locution 'taux bas pour une période de temps considérable' par 'taux adaptés à la conjoncture avec une normalisation prudente'.


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