Les rendements obligataires européens poursuivent leurs mouvements de la veille, confortés par l'accord annoncé cette nuit au sujet de la dette grecque, qui écarte l'hypothèse d'une faillite d'Athènes à brève échéance.

Alors que le taux à 10 ans du Bund allemand monte encore de trois points de base à 1,99%, celui de l'OAT française perd trois pb à 2,96%, celui du Bon espagnol se détend de huit pb à 5,07% et celui du Bon italien, de 11 pb à 5,37%.

Les Européens ont donné cette nuit leur feu vert à une aide de 130 milliards d'euros. 'Il y avait urgence, car une échéance de 14,5 milliards d'euros doit être honorée par la Grèce le 20 mars prochain', rappelle la recherche économique de Natixis Asset Management.

L'accord prévoit aussi un effort supplémentaire du secteur privé, avec une décote de 53,5% sur les titres grecs qu'il détient (contre 50% prévu en octobre dernier), ce qui représente une réduction de cette dette de l'ordre de 100 milliards.

Face à cette aide, qui vise à ramener le ratio dette publique sur PIB à 120,5% à l'horizon 2020, la Troïka va mette en place un contrôle plus rigoureux des procédures budgétaires en Grèce, pour s'assurer de la mise en oeuvre des mesures de rigueur drastiques promises par Athènes.

'Maintenant l'étape à suivre est celle de la mise en oeuvre des mesures associées. Cela se fera probablement avec de la volatilité et une interaction probablement plus forte avec la société grecque en raison des élections toutes proches', prévient-on chez Natixis AM.

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