Le rendement des OAT 2025 a littéralement pulvérisé un nouveau record à la baisse avec un rendement à peine supérieur à 0,33% à l'heure du déjeuner ce jeudi 16 avril, avant une remontée vers 0,35%, ce qui demeure un score historique.

Le '30 ans' français à lui aussi basculé sous un palier symbolique, celui des 1% (à 0,98%).
Ces valeurs sans précédent ont été constatées suite à l'adjudication de la quasi totalité des 10MdsE que l'Agence France Trésor avait inscrits à son calendrier d'émission ce matin (les enchères ont porté sur 9,958MdsE de bons du Trésor à 3 et 5 puis deux tranches d'emprunts indexés sur l'inflation).

Après les taux à 3 ans (-0,16% contre -0,11% en mars), c'est au tour des taux à 5 ans de passer en rendement négatif avec un taux de -0,03% (contre +0,04% lors de l'opération du 19 mars dernier).
L'AFT a également émis 585MnsE d'obligations à 10 ans indexées sur l'inflation en France au taux vertigineux de -1,11% contre -0,37% il y a 2 mois, soit quasiment 3/4 de point en mois (ou -0,74%).

En Allemagne, le Bund a pu afficher ce midi un rendement plancher de 0,0750% (contre 0,11% la veille) et toutes les échéances jusqu'à 9 ans coûtent désormais de l'argent aux prêteurs.

Le Bund 2025 affiche à présent 0,092% (comme à l'ouverture ce matin) après la publication de plusieurs statistiques aux Etats Unis : le Département américain du Travail a comptabilisé 294.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage lors de la semaine close le 11 avril, soit 12.000 de plus que la semaine précédente (au lieu de 280.000 anticipé).

Quant aux mises en chantier aux USA, elles ont augmenté de +9,3% (à 926.000) en mars, mais le consensus tablait sur 1,04 million (on est loin du compte).
Le nombre de permis de construire s'est contracté fortement de -5,7% à 1.039.000 contre 1,08 million anticipé... encore un indicateur de nature à repousser l'échéance d'une hausse de taux de la FED à fin 2015.
Les T-Bonds US cependant ne réagissent pas et sont quasi inchangés à 1,88% contre 1,89% la veille.
Cette journée restera également marquée par une aversion au risque sur les dettes périphériques alors que la notation de la Grèce est dégradée à Junk-Bond et en situation de quasi défaut (triple 'C') avec un '10 ans' qui grimpe vers 13,5% et des taux à 2 ans de 25% (alors qu'ils sont négatifs de -0,2% en Allemagne).
Les 'bonos' et BTP italiens se dégradent de 6 et 7Pts de base à 1,3150% respectivement... un retour à la parité.

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