Les rendements des Bunds allemands et des OAT françaises à dix ans se détendent par rapport à mercredi, d'un point de base à 1,02% et de deux points de base à 1,41% respectivement, les piètres chiffres du PIB parus ce matin favorisant un afflux vers des valeurs refuges.

Les données du PIB ont en effet dressé un tableau sombre de l'économie du vieux continent au deuxième trimestre, avec des stagnations en France et dans l'ensemble de la zone euro, et même une contraction de 0,2% en Allemagne.

'Seules la consommation des ménages (+0,5%) et la dépense publique (+0,5%) progressent, mais l'investissement des entreprises est en net recul à -0,8%', soulignent les équipes de Barclays Bourse dans le cas de la France.

En conséquence de cette piètre performance trimestrielle, le gouvernement français a d'ailleurs révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 à +0,5%, contre +1% auparavant. L'exécutif estime enfin que le déficit public français dépassera 4% du PIB.

'La stagnation du PIB nourrit la hantise que la zone euro se dirige vers une récession en triple-creux', juge Chris Williamson, chef économiste chez Markit, notant que l'économie de la zone se situe 2,5% plus bas que son pic du premier trimestre 2008.

'Une nouvelle détérioration des indicateurs économiques au troisième trimestre ne ferait que renforcer les attentes de mesures supplémentaires de la BCE, très certainement sous la forme de rachats d'actifs', ajoute le professionnel.

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