Taux : stagnation généralisée, la Grèce joue son destin à Riga
La stagnation du jour semble logique puisqu'aucun indicateur économique majeur n'était inscrit sur l'agenda.
Les opérateurs en sont réduits à disséquer des 'petites phrases' comme celle d'Ewald Nowotny, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, lequel affirme qu'un 'grexit' n'aurait pas le même impact dévastateur qu'il y a 2 ans.
La Grèce est à court d'argent et n'a pas le premier Euro pour rembourser 760MnsE dus au FMI au mois de mai, sans oublier les 500MnsE destinés à payer les salaires des fonctionnaires et les pensions de retraite d'ici la fin du mois.
L'enjeu d'un défaut de la Grèce dépasse à présent le seul endettement hérité de la restructuration de 2011/2012: il faut y rajouter l'avance de liquidités de l'Eurosystème (fonds d'urgence de la BCE + banques centrales opérant en Euro) aux banques grecques (actuellement exsangues) destinée à compenser l'effondrement des dépôts et la fuite des capitaux.
Ces avances s'élèvent à 110MdsE... et ce montant a doublé en l'espace de seulement 6 mois (il est augmenté au gré des besoins toutes les semaines depuis 3 mois).
Il en sera fortement question au sommet de l'Eurogroupe (qui réunit les ministres des finances et grands argentiers de la zone Euro) ce vendredi à Riga: Athènes y jouera son destin... et de nombreuses déclarations semblent l'encourager à ne pas s'acharner dans un surendettement qui la condamne à la récession et à la dépendance financière aussi loin que le regard se porte.
De nombreuses banques européennes ont déjà cessé d'acheter toutes émissions obligataires grecques, même apparemment sans risque: cela sent le commencement de la fin.
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