Alexis Tsipras vient de confirmer la tenue du référendum dimanche et renouvelle son appel à voter 'non'.
Ceci pourrait constituer une riposte à l'encontre de l'Allemagne qui refuse toute négociation avant le scrutin du weekend (et le 'non' pour lequel milite Athènes est donné gagnant dans les sondages).

L'attitude intransigeante de l'Allemagne risque de 'braquer' beaucoup de grecs qui y voient la démonstration de ce qu'Alexis Tsipras dénonce depuis plusieurs mois.
Les efforts sont unilatéraux selon Syriza et les créanciers exigent toujours plus d'Athènes tandis qu'ils refusent de plancher sur une refonte de la dette grecque, sans laquelle aucune solution de refinancement n'est viable à moyen terme.

De nombreuses voient se font entendre chez les 'modérés' en Europe pour affirmer que la situation de défaut partiel de la Grèce n'équivaut pas à un 'Grexit'.
Le divorce pourrait cependant devenir irréversible si les grecs refusent massivement d'accepter les mesures d'austérité de 'l'ex-Troïka'.

Si Athènes se soumettait aux dernières propositions de JC Juncker sans rien obtenir en échange, ce serait un suicide politique pour Tsipras et Syriza.
En conséquence, la Grèce vient de subir une nouvelle dégradation de sa dette en catégorie à CCC- (soit en 'défaut partiel') par 'S&P' ainsi de CCC à CC par Fitch... mais cela n'affecte pas vraiment le '10 ans' grec qui se redresse même légèrement avec un rendement qui recule de 15,40 à 15,15%.

L'annonce du maintien du référendum dimanche indispose légèrement les marchés obligataires : les 'bonos' espagnols qui se détendaient de -5Pts de base à 2,224% sont revenus à la 'case départ', à 2,274%.
Le '10 ans' portugais qui se détendait de 10Pts de base à 2,85% vient d'effacer la moitié de ses gains à 2,9260%.
Moins de volatilité sur les 'BTP' italiens à 2,21% au plus bas, 2,2430% en fin d'après-midi contre 2,308% mardi soir.

Le retour de l'appétit pour le risque sur les marchés en fin de matinée avait nettement pesé sur les dettes les mieux notées (valeurs refuges) avec des écarts de +5Pts de base sur les OAT (1,2480 contre 1,1960%), le '10 ans' belge (1,2650 contre 1,2150%) et les Bunds (0,818% contre 0,77%).
Pour de motifs qui semblent un peu contradictoires, l'ensemble des bons du Trésor en zone Euro se dégradent en moyenne de -5Pts de base cet après-midi (soit par rapport à la veille, soit par rapport aux plus hauts du jour).

La tendance n'est pas plus favorable sur les T-Bonds US qui se tendent de 4Pts de base à 2,40% après publication de plusieurs indicateurs: le cabinet de services aux entreprises ADP a comptabilisé 237.000 créations d'emplois privés le mois dernier aux Etats-Unis, contre environ 220.000 attendus par les économistes et après 203.000 en mai (chiffre révisé de 201.000), ce qui est encourageant à l'avant-veille des chiffres mensuels de l'emploi.

La croissance de l'activité manufacturière donne lieu à des données un peu contradictoires: elle s'est accélérée le mois dernier aux Etats-Unis selon l'indice ISM manufacturier (il passe de 52,8 à 53,5%) mais le rythme se ralentit selon les calculs de l'institut Markit, à 53,6 contre 54 en mai.

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