L'année s'achève en beauté sur les marchés obligataires avec une hausse d'ensemble des dettes souveraines qui envoient les rendements sur l'ensemble des maturités de 5 à 30 ans tester de nouveaux planchers historiques.

En Europe, le Bund est allé chercher 0,5350% (soit +20% annuel) mais c'est encore plus spectaculaire sur les OAT qui affichent 0,826% (-5Pts de base et une hausse de 30% des OAt sur l'année), sur les 'bonos' espagnols (-6Pts de base à 1,60/1,59%), sur les BTP italiens (-9Pts de base à, 1,8650% et +40% sur le sous-jacent l'année).

En revanche, les taux longs grecs ont quasiment doublé en une dizaine de jours, passant de 5% à 9,50% avec les incertitudes politiques liées aux législatives anticipées et programmées pour le 25 janvier (sauf surprise).

En Europe, les chiffres économiques restent négatifs avec une baisse de -1,1% de l'indices des prix anticipé en décembre, une chute de -4,7% des mises en chantier de logements en France en octobre (croissance du PIB français anticipé à +0,6% par les économistes)... sans oublier en périphérie une récession de -7,5% en Ukraine, ce qui va contraindre la zone Euro à apporter son soutien à Kiev.

L'Italie se voit sortir de récession (l'activité à cessé de se contracter) mais en fait, même avec un PIB stabilisé, l'économie restera très déprimée par rapport à 2007, avec un taux d'endettement qui ne se réduit pas et ne reste supportable que grâce à des taux artificiellement/anormalement bas (activisme de la BCE oblige).

Les deux statistiques -décevantes- du jour aux Etats-Unis soutiennent les T-Bonds (2,18% contre 2,20% lundi) avec l'indice S&P Case-Schiller qui trahit un recul de -0,1% du prix des maisons en octobre.

Par ailleurs, l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board est, lui, ressorti à 92,6 points pour le mois en cours, après 91 points en novembre (chiffre révisé de 88,7 points) en regard d'un consensus de l'ordre de 94,4 points.

Les facteurs anxiogènes soutiennent les placement refuges (bons du Trésor)ce mardi, comme la crise ukrainienne, l'atonie de l'économie de l'eurozone, les craintes relatives à la croissance mondiale qui explique en grande partie la chute des prix du baril sous les 54$ (et même les 53$ ce matin).

Le début de l'année 2015 sera placé sous le signe des inquiétudes relatives à la perspective d'élections législatives anticipées en Grèce (risque de voir Athènes rejeter les sacrifices exigés par la Troïka)... mais également la crainte de voir ressurgir des tensions sur le 'high yield' aux Etats Unis avec des milliers d'entreprises impliquées dans le pétrole de schistes (endettées à 80% en moyenne pour un encours de 900Mds$) ou dans le secteur des 'biotechs' (climat de bulle au niveau des valorisations et de nombreux 'business models' fragiles).


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