Journée plus calme que lundi, les marchés de taux digèrent la forte hausse des dettes souveraines périphériques (bénéficiaires d'une spectaculaire détente la veille) avec une volatilité nettement plus sage.

Le mouvement le plus notable a profité aux emprunts grecs puisque le '10 ans' s'est encore détendu de -61Pts de base à 10,60% tandis que le '2 ans' affiche une désescalade de 24,46 vers 21,18 (-328Pts de base et -766Pts en 48H).

Les marchés jouent très agressivement le scénario d'un accord imminent (sous 7 jours) qui évitera -comme d'habitude- le défaut à la Grèce, sans rendre pour autant sa dette soutenable.
Le président de l'Eurogroupe Jeroen Djisselbloem, qualifié les nouvelles propositions de réformes du gouvernement grec de 'complètes et détaillées'.

Il ne prononce pas le mot 'acceptable'... mais le marché fait comme s'il l'avait prononcé et comme s'il ne s'agissait plus que de s'entendre sur quelques détails pratiques.

Les Bunds, les OAT, le '10 ans' belge ont fluctué dans des marges étroites et varient au maximum de 1 à 2Pts petits points de base: les OAT en terminent à 1,247 contre 1,241%, les Bunds se détendent symétriquement de -1,5Pts à 1,874% et les emprunts belges finissent parfaitement inchangés à 1,2730%.
Peu de mouvement également sur les 'bonos' et les BTP italiens qui en terminent quasiment inchangés à 2,115 et 2,14% respectivement (moins de 0,05% d'écart)... et pas davantage de fluctuation sur le '10 ans' portugais, totalement stable à 2,80%.

La toile de fond macroéconomique européenne s'améliore d'après les dernières données PMI de Markit: l'indice 'flash' composite se redresse de 0,5 point en séquentiel à 54,1 points ce mois-ci pour afficher son plus haut niveau depuis mai 2011.
En France, le PMI 'composite' grimpe de 52 vers 53,5 (surtout grâce à la composante 'services') alors que le PMI manufacturier ralentit de 50,9 vers 50,4.

Outre-Atlantique, les T-Bonds voient leur rendement renouer avec les 2,40%, une dégradation de 3Pts de base qui se nourrit de plusieurs explications: un membre de la FED estime que les conditions sont désormais réunies pour une hausse de taux dès le FOMC de septembre... et les chiffres publiés hier puis ce mardi semblent lui donner raison.

Le Département du Commerce a recensé 546.000 ventes de logements neufs le mois dernier aux Etats-Unis, soit 12.000 de plus qu'en avril (chiffre révisé de 517.000) alors qu'une baisse de -9.000 était anticipée: il s'agit du meilleur score depuis l'été 2008 (avant la crise).

Les commandes de biens durables ont apparemment reculé de 1,8% en séquentiel en mai, soit une baisse bien plus forte que celle attendue en moyenne par les économistes (-0,5%) et après, déjà, une diminution de 1,5% (chiffre révisé de -0,5%), mais hors transport, les commandes sont légèrement positives... donc pas de véritable 'trou d'air' sauf dans l'aéronautique, ce qui sera largement compensé par l'envol des commandes de Boeing au Bourget.


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