La 'logique paradoxale' des marchés surprend une fois de plus les opérateurs, avec notamment une nette dégradation des T-Bonds (+4,5Pts de base à 1,7480%) malgré la rechute surprise de l'indice Empire State (Fed de New York) de +9,56 vers -9,02 (au lieu d'un effritement vers +7 anticipé) qui semble écarter un peu plus clairement tout risque de hausse de taux par la FED le mois prochain.

La hausse du pétrole vers 47,5$ sur le NYMEX pourrait être interprétée comme potentiellement inflationniste si elle était effectivement 'structurelle' mais elle résulte principalement de facteurs ponctuels et plus précisément accidentels: incendies dans l'Alberta et attentats contres des installations pétrolières au Nigeria.

Le 'déficit de production' est donc artificiel et ne résulte pas d'un pic de demande liée à une accélération conjoncturel aux Etats Unis ou en Chine, surtout à la lumière de la médiocre production industrielle qui n'a augmenté que de 6% au mois d'avril, alors que les économistes visaient une hausse de 6,5%.
Et les ventes de détail en Chine n'ont augmenté que de 10,1% contre un consensus de +10,5%, déjà inférieur au rythme de +11% des mois précédents.

'L'envolée de 63,5% des ventes de logements neufs au 1er trimestre illustre quant à elle les dangers d'une croissance économique exagérément alimenté par le crédit', mettent en avant les stratèges de SG.

Ce crédit semble poser problème à la banque centrale de Chine qui se demande si les 1,75% de créances douteuses avouées par les banques locales ne seraient pas largement sous-évaluées.
Alors que de nombreux marchés obligataires étaient fermés ce lundi (Allemagne, Suisse, Italie), les OAT ont subi une légère tension à 0,488% contre 0,475% vendredi.
Les 'Gilts' britanniques ont affiché le même type d'écart à 1,39% contre 1,375%.
Le '10 ans' japonais avait fini parfaitement 'flat' ce matin à -0,113%.


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