Les indices boursiers parviennent à valider une reprise technique de +1,5% en Europe mais cela ne s'est pas exercé au détriment des bons du Trésor dont la plupart effacent une partie du terrain perdu la veille, notamment les T-Bonds qui se détendent de 4Pts de base à 2,12% (contre 2,20% au plus haut en début de séance).

Faute de statistiques à se mettre sous la dent (confirmation d'une hausse de +0,3% du PIB français passée inaperçue), les opérateurs continuent de se fier à la trajectoire du pétrole qui s'apparente à une chute libre (-3% sur le NYMEX avec un nouveau plancher de 12 ans et demi inscrit vers 17H45 à 30,1$ sur le 'WTI').
Le pétrole n'est pas le seul à dévisser, le charbon retombe vers ses planchers (41$) et plusieurs entreprises US du secteur font faillite, l'ensemble des matières premières subissent de lourds dégagements et même l'or reperd -1% ce mardi: autant de signes précurseurs d'un renforcement des pressions déflationnistes.
Les dettes 'high yield' adossées au groupes miniers et pétroliers US affichent des rendements qui crèvent tous les plafonds.

En Europe, les OAT se détendent marginalement à 0,91% contre 0,92% et les Bunds s'apprécient symboliquement à 0,53 contre 0,543%..

Les dettes 'périphériques' continuent reculer (pour la 34ème séance d'affilée): les BTP italiens affichent +2,5Pts à 1,614% et les 'bonos' espagnols affichent +3Pts à 1,83%). Les bons du Trésor grec qui s'étaient vivement redressés la veille consolident à l'horizontal, vers 8,53%.

Les '10 ans' japonais s'impose comme le grand gagnant du jour avec un rendement plancher de 0,22% (-0,01%) comparable au plus bas absolu de fin février 2015, alors que l'année 2016 avait débuté autour de 0,26%.

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