Nouvelle secousse boursière, nouvel accès d'aversion au risque (le 'VIX' reprend +6% à 20,50), nouvelle rotation sectorielle en faveur des bons du Trésor: la détente s'établit autour de -5Pts de base en moyenne et cette fois, les Bunds et les T-Bonds US font jeu égal à 0,505% et 2,19% (contre 2,24%).

Les OAT se détendent de 4Pts à 0,874%, les BTP italiens et les 'bonos' espagnols de -3Pts à 1,48 et 1,67% respectivement.
Les grands gagnants du jour sont les 'Gilts' britanniques qui affichent une spectaculaire embellie de -8,5Pts de base à 1,795% contre 1,88%.

Compte tenu du climat géopolitique tendu (essai nucléaire souterrain en Corée du Nord, tension Ryad/Téhéran), les statistiques économiques -très abondantes ce mercredi- n'ont joué qu'un rôle subalterne dans le comportement des dettes souveraines de part et d'autre de l'Atlantique.

En Europe, l'indice PMI final Markit 'composite' de l'activité globale dans la zone euro a progressé vers 54,3 en décembre, contre 54,2 en novembre, mais cette progression ne suscite que peu de réactions.

Le tableau est d'ailleurs contrasté en europe avec un net recul du PMI des 'services' en France (il chute de 51 vers 49,8) ou en Espagne (55,1 contre 56,7) alors qu'il progresse de 55,6 vers 56 en Allemagne (l'afflux de plus de 1 million de migrants en 2015 a mobilisé les acteurs du secteur du logement, de la santé, de l'aide alimentaire, etc.).

La croissance américaine ralentit moins fortement qu'estimé initialement en décembre 2015: l'indice PMI composite de Markit s'établit finalement à 54, contre 53,5 en estimation flash après un score de 55,9 en novembre.
L'ISM des 'services' se contracte de 0,6% et il atteint son plus bas niveau depuis avril 2014.
Les commandes à l'industrie US ont reculé de -0,2% au mois de novembre.

Toujours aux Etats Unis, selon le cabinet spécialisé ADP, le secteur privé a créé 257.000 emplois en décembre, un chiffre nettement supérieur aux attentes (215.000 créations de postes le mois dernier).

Le déficit commercial américain s'est réduit à 42,4 milliards de dollars en novembre 2015, selon les données du Département du Commerce. Les importations chutent de -1,7%, ce qui trahit une faiblesse de la demande intérieure, au-delà même de la baisse de la facture énergétique.

Les opérateurs dissèqueront ce soir les 'minutes' de la FED (compte rendu de la dernière réunion de la mi-décembre) et notamment l'âpreté des discussions concernant la pertinence d'une première hausse de taux dans un contexte de ralentissement économique au 4ème trimestre.
Toujours confiant dans la croissance, Mr Fischer estime que la FED pourrait orchestrer 4 tour de vis monétaires en 2016... mais sans suivre un calendrier prédéterminé.




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