Les marchés obligataires semblent victimes de l'euphorie qui s'empare du compartiment bancaire au prétexte d'une... hausse des taux en 2017.

L'appel d'air est spectaculaire, le secteur a bondit de +5% en quelques heures à travers l'Europe, on est pas loin des +7% en Italie (où rien n'est résolu et où l'incertitude politique semble balayée un peu hâtivement par les marchés).

C'est donc un phénomène de 'rotation sectorielle' en faveur des actions qui empêche les bons du Trésor de bénéficier des anticipations d'argent abondant et gratuit qui devraient être confirmées lors de la conférence de presse de Mario Draghi ce jeudi.

Les opérateurs attendent une prolongation du 'QE' de 80MdsE plein pot pour 6 à 9 mois au-delà du mois de mars.

Mais si l'Italie reste lestée de 360MdsE de créances douteuses, le rendement des BTP a terminé en baisse de -6Pts de base à 1,943%.

L'appétit pour le risque a également profité aux 'bonos' mais plus timidement (-3Pts à 1,53%).

En revanche, pour les dettes les plus solides (recherchées en cas d'aversion au risque), ce fut une journée de consolidation pour nos OAT (+2,5Pts à 0,817%) puis les Bunds allemands (+4Pts 0,373%) et enfin les Gilts britanniques qui ont fini à 1,418% contre 1,404%.

Aux États-Unis, le taux à 10 ans reste quasi inchangé 2,394 contre 2,386% mais le '30 ans' se tend de +2Pts à 3,080%.

Du côté des indicateurs américains, le marché a pris connaissance de la seconde estimation de la productivité aux Etats-Unis au troisième trimestre: elle reste inchangée à +3,1%.

Les commandes à l'industrie ressortent en hausse de +3,6%, le nombre d'heure travaillées s'établit à +0,5%, le coût unitaire du travail fait un bond de +0,7% au lieu de +0,3% anticipé (c'est clairement inflationniste).

Mauvaise surprise en revanche du côté de la balance commerciale qui se dégrade de -17,8% (à 42,6Mds$), en grande partie à cause du recul de -1,8% des exports.

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