On parle beaucoup de 'portes de saloon' sur les indices boursiers (parce que les écarts 'intraday' sont impressionnants) mais le constat plus global, c'est qu'une séance efface les conséquences de la précédente et que les compteurs sont remis à zéro toutes les 48H.

Et cela se vérifie également depuis 8 séances sur les marchés obligataires, où si les oscillations sont loin d'être spectaculaires, on n'en observe pas moins la formation d'un 'corridor' (de consolidation horizontale).

Les opérateurs avaient un excellent motif de ne pas 'bouger' ce mercredi, dans l'attente de la publication des 'minutes' de la FED : ils espèrent que Janet Yellen et ses collègues penchent majoritairement pour un statu quo sur les taux d'ici l'automne, les conditions étant loin d'être réunies aujourd'hui (et ne le seront pas d'ici 1 mois) pour un resserrement monétaire.

Messieurs David Lockhart et John Williams ont évoqué mardi la possibilité de 2 voire 3 relèvements de taux d'intérêt cette année... mais ces deux 'faucons' sont cernés par une double rangée de 'colombes'.

Faut-il attribuer la tension de +5Pts des T-Bonds US vers 1,82% ce mercredi au fait que le scénario d'une hausse de taux mi-juin reste très peu probable mais ne peut-être totalement écarté ?

Les bons du Trésor européens se tous dégradés, mais moins que les T-Bonds US: les Bunds affichent +3,5Pts de base à 0,17%, les OAT affichent +4Pts à 0,51%, les BPT italiens +3Pts à 1,485%, même écart sur les 'bonos' espagnols à 1,5980%.

Le dernier sondage publié en Angleterre semble enterrer le risque de 'Brexit'.
Ce serait presque du 60/40 en faveur du maintien dans l'UE !

Qu'est-ce qui a pu faire basculer à ce point l'opinion en une semaine alors que les avis semblaient très partagés début mai ?): la réaction du marché est plus que paradoxale puisque les 'gilts' britanniques se dégradent brutalement de +7Pts à 1,440% (et même jusque vers 1,4580%).
A croire que les détenteurs de dettes britanniques préfèrent le 'Brexit'!

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