Nouvelle démonstration du principe selon lequel plus c'est mauvais pour l'économie réelle, meilleur c'est pour les marchés: Wall Street est en train de battre de nouveaux records historiques absolus alors même que la croissance semble retombée à ses plus faibles niveaux semestriels (moyenne de 2 trimestres) depuis fin 2009.

Le chiffre du PIB américain au 2ème trimestre 2016 ressort à +1,2% contre +2,6% anticipé, et celui du 1er trimestre est révisé de +1,1% à +0,8% (estimation initiale qui semblait peu réaliste parce que trop basse).

Y'aurait-il une petite consolation avec le PMI de Chicago ? Il ne recule que de -1Pt à 55,8 contre 56,8 en juin, après avoir bondit de +7Pts.
De même l'indice de confiance du Michigan reprend 0,5% par rapport à son estimation initiale... mais il perd -3,5Pts sur le mois écoulé, donc ce n'est pas bon non plus.

Comment expliquer la contreperformance du PIB quand la consommation qui 'pèse' 70% du PIB est estimée dans le même temps en hausse de +4,2% en rythme annuel à fin juin ?

Et comment la consommation peut-elle s'envoler 3 fois et demi plus vite que le PIB quand les salaires ne progressent que de +2,5% en rythme annuel ?
C'est un peu comme si dans des essais de F1, un bolide venait de crever à l'arrière et de couler une bielle... mais réalisait à partir de ce moment le meilleurs temps des qualifications: cela paraîtrait un peu 'singulier'.

Il n'aura pas fallu longtemps aux opérateurs pour conclure que Wall Street vient de gagner au moins 6 mois supplémentaires sans hausse de taux.

Au plus tôt, la FED aurait pu agir en décembre, c'est de nouveau repoussé à juin 2017, comme après le 'Brexit'.

Les T-Bonds US voient leur rendement se détendre de -3,5ts à 1,477%, ce qui resserre un peu le 'spread' par rapport aux Bunds qui se détendent de seulement -2,5Pts (à -0,118%).

Les Gilts britanniques se détendent -3Pts à 0,686% (contre 0,821% mardi) et le '10 ans' helvétique reste stable à -0,55%, tout comme nos OAT qui affichent 0,1352% contre 0,14%,
Les 'bonos' espagnols se détendent spectaculairement de -7,5Pts de base à 1,016% alors que les BTP italiens se détendent de -3,5Pt à 1,167 contre 1,20%.
Sévère correction sur les '10 ans' japonais qui se retend de +10Pts à -0,172% alors que la Bank of Japon ne sort pas -comme le marché le prévoyait- le bazooka monétaire et maintient à la fois ses injections au niveau actuel et son taux directeur inchangé (-0,1%).


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