Mario Draghi a tout fait pour réconforter les marchés: il a réaffirmé la nécessité de la poursuite d'une politique monétaire ultra accommodante, il précise que le 'QE' pourrait être renforcé (et non réduit) à tout moment(toujours plus de liquidités pour soutenir les actifs financiers, sans horizon de temps, ça n'a même pas été discuté par les membres de la BCE), le scénario d'un 'tapering' (réduction du 'QE') n'a même pas été discuté.

M.Draghi considère que l'essentiel de la hausse des prix fin 2016 résulte de la hausse des prix de l'énergie tandis que l'inflation 'core' demeure 'peu convaincante' mais se redresse graduellement.

La croissance des prêts aux entreprises progresse désormais de +2,2% en rythme annuel, les prêts aux particuliers de +1,7 à +1,8% à fin 2016.
Les demandes de prêts progressent rapidement, les demandes validées restent stables.
Le ton ultra-accommodant de Mario Draghi ne suffit pas à entretenir la ferveur des marchés obligataires qui assez curieusement se dégradent sensiblement en Europe.

Ceci se traduit par une tension de +4,5Pts sur les OAT à 0,87% ou les +3Pts sur les Bunds (à 0,38%) soient à relier aux indicateurs US.
Hausse de rendement comparable (+4Pts) sur les 'bonos' espagnols et les BTP italiens à respectivement 1,475 et 1,99%.
Le pire performance du jour revient aux 'gilts' britanniques qui s'envolent de +7,5Pts à 1,415%: ils ne font que s'aligner sur les T-Bonds US qui flirtent de nouveau avec leur pires niveaux de l'année 2017, à 2,485% (soit +7,5Pts de base).

Les T-Bonds ont chuté en 2 temps, à 14H30 avec les mises en chantier qui grimpent 1,23 million (+11,3%) puis les demandes d'indemnité chômage qui se contractent de -15.000 à 234.000 à l'issue de la 2ème semaine de 2017, le cumul le plus bas depuis 1973.
Les T-Bonds US ont accéléré leur chute avec l'indice de la Fed de Philadelphie pour janvier qui bondit de 19,7 vers 23,6, contre 21,5 anticipé.


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