Séance de consolidation sur les marchés obligataires, un scénario qui peut surprendre tant la succession de montagnes russes (ou plutôt la séquence en 'portes de saloon') qui dure depuis 48H sur les indices boursiers aurait pu inciter nombre d'opérateurs à rechercher un peu de calme et de sécurité sur les bons du Trésor.

Mais alors que Wall Street bascule dans le rouge (assez nettement sur le Nasdaq qui perd 0,95%), aucune rotation sectorielle en faveur des T-Bonds US ne se dessine: ils restent scotchés vers 1,7450/1,75%, se dégradant de 2Pts par rapport aux 1,73% affichés la veille.

Les pertes se sont même amplifiées de façon contre-intuitives après la publication à 14H30 d'un bien mauvais chiffre qui a douché Wall Street: les inscriptions hebdomadaires au chômage US font un bond de +20.000, à 294.000 à l'issue de la 1ère semaine de mai au lieu de reculer comme attendu de -9.000, vers 265.000.

Ce retour au voisinage des 300.000 survient une semaine après la publication de créations d'emplois très décevantes et en l'occurrence, il s'agit du plus mauvais chiffre hebdomadaire observés depuis 14 mois.

La probabilité de voir la FED resserrer les taux en juin tombe de 8 à 5%... mais les T-Bonds n'en profitent pas.

La consolidation restait également la règle sur les marchés européens avec des tensions allant de +2 à +4Pts de base en moyenne.

Le Bund affiche +2,5Pts à 0,1520%, les OAT +3Pts à 0,507, même variation sur les 'bonos' espagnols à 1,625%, +4Pts sur les BTP italiens à 1,508%.

Détente en revanche sur le '10 ans' portugais à 3,235% et stabilité -hors zone Euro- sur les 'Gilts' britanniques (+1Pt symbolique à 1,40%), très surveillés en cette journée de réunion de la Banque centrale d'Angleterre.

L'un des temps forts de cette journée, ce fut la conférence de presse qui a suivi l'annonce -sans surprise- d'un maintien de la politique monétaire inchangée (taux directeur maintenu à 0,5%, 'QE' à 375Mds£/an).

Le patron de la BoE, Mark Carney, constate que le ralentissement économique observé au 1er trimestre (et le retour des pressions déflationnistes) s'aggrave à cause de la paralysie des initiatives liée à l'incertitude relative au 'Brexit', lequel pourrait conduire à de la récession, générer une période d'instabilité financière et un plongeon 'sévère' de la Livre Sterling.



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