Les marchés obligataires européens reprennent ce qu'ils avaient perdu la veille, c'est à dire pas grand chose en réalité (des embellies de l'ordre de -1 à -2,5Pts de base).

La seule variation vraiment significative provient des T-Bonds US avec une détente de -5Pts à 2,156% (le 'spread' avec les Bunds se réduit de -4Pts à 169Pts contre 177Pts il y a une semaine).

L'explication réside dans la chute inattendue de l'ISM manufacturier américain (-1,5Pt à 48,6) alors que les économistes anticipaient une quasi stabilité.
L'ISM de novembre est le pire publié aux Etats Unis depuis celui de juillet 2009... mais les dépenses de construction progressent de +1% et la consommation semble assez soutenue: l'ISM à lui seul ne peut suffire à dissuader la FED de relever son taux directeur d'ici 15 jours.

De mauvais chiffres de l'emploi vendredi sèmeraient le trouble car elle alors du mal à s'en tenir à la ligne qu'elle défini il y a 1 mois, nombre de membres de la FED s'étant prononcé pour un report de la 'normalisation' à la lecture de nombreux chiffres décevants depuis octobre..

En Europe, c'était aussi 'la journée des ISM': en France, l'indice des acheteurs d'achats (PMI manufacturier) s'est établi à 50,6 au mois de novembre (contre 50,8 anticipé), stable par rapport à septembre et octobre, tout comme l'indice PMI final Markit pour l'industrie manufacturière de la zone euro, inchangé à 52,8.

En Suisse, l'ISM de novembre tombe bien en-deçà sur seuil d'expansion, à 48,6 contre 51 anticipé.
Le '10 ans' helvétique en profite pour passer de -0,3660% à -0,40%: jamais un épargnant ne s'était fait confisquer à ce point son épargne en refinançant son pays.
Dans l'Eurozone, ce sont les 'bonos' espagnols qui réalisent la meilleure performance (-3,5Pts de base à 1,4960%) et les OAT la moins bonne (elles restent quasi inchangées à 0,789 contre 0,794%).



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