Toute petite journée sur les marchés obligataires... et le même préambule était tout aussi valable la veille: il y avait eu une forte baisse des actions mais les taux longs n'avaient pas bougé.

Le CAC40 a repris jusqu'à +3%, le Nasdaq +2% en fin d'après-midi ce mercredi... mais pas d'avantage d'impact sur les Bunds et les T-Bonds (stables à respectivement 0,245% et 1,735%... les OAT étant également inchangées à 0,616%).
Qu'il y ait aversion radical ou appétit dévorant pour le risque à 24H de distance... rien ne bouge, aucune volatilité sur les classes de bons du Trésor les plus liquides.

Peut-être faut-il relier cette stagnation à de l'attentiste avant le discours de Janet Yellen prononcé devant la Chambre de Représentants.

Le texte lu par Mme Yellen (il avait été divulgué par la FED en milieu d'après-midi) fait état d'un resserrement des conditions financières et d'une volatilité accrue sur les actions, il évoque un renforcement des incertitudes concernant la politique de change de la Chine (la baisse du Yuan pourrait impacter négativement la croissance US) et un accroissement du risque de crédit aux USA.

Manifestement, la reconnaissance d'une dégradation des conditions macro-économiques, la montée des incertitude, tout ceci est interprété comme un argument pour que la FED repousse une hausse de taux au moins jusqu'au mois de juin... reste à savoir si Janet Yellen saura convaincre Wall Street jusqu'au bout de la séance cruciale des questions/réponses qui se déroule en cette fin de journée.

En Europe, après 2 journées tendues sur les dettes périphériques, l'heure est à la reprise sur les 'bonos' espagnols (détente de 7Pts de base à 1,725%) et sur les BTP italiens (-5Pts à 1,645%).

Cela ne s'arrange pas en revanche pour le '10 ans' portugais (+3,5Pts à 3,535%) et cela commence à virer au cauchemar pour le '10 ans' grec qui voit son rendement exploser de +28Pts supplémentaires à 11,266%... soit pratiquement +200Pts de base en 5 séances (partant d'un plancher de 9,38%) et +300Pts depuis le 1er janvier (8,23%).

Si le cas de figure grec décrit ci-dessus revient assez peu dans les conversations du moment, lesquelles tournent surtout autour du pétrole, du Yuan et des risques pesant sur la croissance, il faut bien convenir que la dette grecque devient un 'vrai sujet'.

De l'autre côté de la planète, le rendement des bons du Trésor japonais ne se sera maintenu que 24H en territoire négatif: le '10 ans' revient à 0,015% ce mercredi... mais cela reste un rendement nul qui interpelle dans un pays qui affiche 280% de taux d'endettement.


Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.