Les marchés obligataires Européens ont commencé par se dégrader ce mercredi (+2Pts de base en moyenne) mais le revirement à la baisse des indices boursiers semble avoir suscité un 'flight to quality' en fin de séance, de telle sorte que le rendement des Bunds et des OAT ressort quasiment inchangé ce soir (à 0,48% et 0,88% respectivement), les dettes périphériques parviennent même à se détendre légèrement.

Les 'bonos' affichent 1,645% contre 1,66% et les BTP italiens s'inscrivent à 2,038% contre 2,06% mardi.
Les opérateurs semblent relativement confiants dans le fait que les annonces de la Banque centrale européenne seront conformes aux attentes -qu'elle a elle-même entretenues- ce jeudi.

Elle devrait dévoiler les modalités de sortie de son programme d'assouplissement quantitatif mis en place en mars 2015.

Le rythme mensuel des achats d'actifs pourrait être réduit de -20MdsE par mois, passant de 60 milliards à 40MdsE par mois, voir être divisé par 2 à compter de janvier 2018, avec la faculté de muscler les achats en cas de besoin (ce qu'elle répète à chaque meeting).

La vigilance est de mise aux Etats-Unis où le rendement des T-Bonds grimpait de +5Pts vers 2,47% avant de se contracter un peu vers 2,445%... mais le franchissement de la résistance des 2,4% est largement validé.

Le taux du '30 ans' suit la même trajectoire à 2,96% contre 2,933% mardi.

Hors zone euro, le taux des 'gilts' britanniques prend +5Pts 1,405% (la croissance ressort légèrement supérieure aux attentes au T3.

Au chapitre macroéconomique, le climat des affaires en Allemagne s'est amélioré ce mois-ci: l'indice Ifo qui est passé de 115,3 en septembre à 116,7, alors même que les économistes l'anticipaient en moyenne en léger retrait à 115,2.

La dégradation des T-Bonds peut être reliée à la hausse des chiffres des commandes de biens durables aux Etats Unis qui grimpent de +2,2% selon le Département du Commerce, après une progression de 2% en septembre (chiffre révisé de +1,7%).

Les économistes étaient moins optimistes, escomptaient en moyenne une augmentation autour de 1,3% mais en excluant les commandes d'équipements de transport, une catégorie particulièrement volatile, les commandes de biens durables ont crû de 0,7%, soit la même hausse que le mois précédent.

Plus surprenant, les ventes de logements neufs ont bondi de 18,9% (plus forte progression en pourcentage depuis janvier 1992) en septembre
en rythme annualisé (chiffre CVS), à 667.000 unités, un plus haut depuis octobre 2007, selon le département du Commerce... alors que le consensus tablait sur un repli de -1% environ.

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