Journée singulièrement peu volatile sur les marchés obligataires européens -contrairement aux actions qui subissent une vague d'aversion au risque- mais petit accès de volatilité sur les T-Bonds qui se tendent de +5Pts de base à 1,89%... quelques heures après l'inscription d'un plancher annuel à 1,8260% en matinée.

Le 'spread' avec les Bunds s'élargit à près de 160Pts de base puisque les bons du Trésor allemands se stabilisent vers 0,3050% (un plancher de 0,2650% a été inscrit 48H auparavant).

L'OAT française 2026 ressort inchangée à 0,6350%, les 'bonos' espagnols se dégradent de +1,5Pt à 1,645%.

Le point d'orgue statistique de cette semaine, ce furent les chiffres mensuels de l'emploi américains.
Ils se sont révélés a priori très décevants: le Département du Travail n'a ainsi dénombré que 151.000 créations de postes non agricoles en janvier, alors que les économistes en prévoyaient en moyenne 190.000. Les chiffres de décembre ont été révisés de -30.000 (à 262.000) mais ceux de novembre ont été rehaussés d'autant, à 280.000: le nombre d'emplois créés à 4ème trimestre reste donc identique.

Le secteur privé n'a généré que +158.000 emplois, un niveau bien inférieur aux 205.000 annoncées il y a deux jours par le cabinet ADP.

Le taux de chômage a toutefois reculé de 0,1 point à 4,9%, alors que le consensus visait une stabilité à 5%... et cela contrebalance les créations inférieure aux prévisions.
Le marché n'est plus très sur ce soir que cela convainque la Fed de repousser à juin ou au-delà le prochain relèvement de ses taux directeurs.

Le déficit commercial américain s'est, lui, creusé de 2,7% en rythme séquentiel à 43,4 milliards de dollars en décembre, un niveau grosso modo conforme à la prévision moyenne des analystes et après - 42,2 milliards le mois précédent (chiffre révisé de - 42,4 milliards de dollars).

Enfin, les salaires progressent de +2,5% sur les 12 derniers mois écoulés aux Etats Unis, dont +0,5% au mois de janvier.

Du côté des données européennes, les commandes à l'industrie en Allemagne ont reculé de 0,7% ce même mois près une hausse de 1,5% en novembre, un repli qui ne pèse cependant pas sur la tendance.

Ce vendredi restera marqué par un nouvel effondrement de -66% du rendement du '10 ans' japonais qui vient d'inscrire un nouveau plancher historique de 0,022% en intraday, l'emprunt de référence terminant à 0,03%.

La rotation sectorielle au détriment des actions se poursuit avec 4 séances de repli consécutifs et une perte de 4% hebdomadaire.Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
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