Les records continuent de pleuvoir et le plus emblématique, c'est celui inscrit par les 'Gilts' britannique à 0,938%, soit une spectaculaire décrue de -15Pts de base par rapport à vendredi, malgré la perte de sa notation 'AAA'.

Dans son discours devant les parlementaires à la Chambre des lords, David Cameron confirme que le processus de sortie de l'Union Européenne est enclenché mais que la mise en oeuvre de l'article 50 de la Constitution européenne n'interviendra que lorsque la situation sera clarifiée sur les traités juridiques et commerciaux actuellement en vigueur (et ce, depuis 43 ans): 'c'est un décision souveraine qui appartient au Royaume Uni).

La flambée d'aversion au risque au détriment des actifs à revenu variable (actions) s'est poursuivie ce lundi, en l'absence de toute statistique macroéconomique, et ce sont l'ensemble des dettes souveraines du nord de l'Europe qui inscrivent de nouveaux planchers historiques de clôture.

Les 'Bunds' en terminent à -0,115% (ils avaient été jusqu'à -0,17% en intraday vendredi), le '10 ans' danois se rapproche du seuil des '0%' (à 0,123% contre 0,144%), il en va de même pour le '10ans' néerlandais à 0,158% contre 0,213%.
Nos OAT finissent sous les 0,3% (à 0,295%, contre 0,395% vendredi), le '10 ans' belge lâche -8,5Pts et s'inscrit à 0,335% contre 0,418%.

Tout autant plébiscitées que les OAT, les dettes périphériques se détendent spectaculairement avec -7Pts sur les BTP italiens à 1,412 contre 48,3%, -7Pts de base sur le '10 ans' portugais avec 3,30 contre 3,37% et le champion de la hausse est le 'bonos' espagnol avec -21Pts à 1,435% contre 1,645% vendredi (une flambée qui s'explique par la très nette contreperformance de 'Podemos', largement battu par le parti conservateur mené par Mariano Rajoy).

Peu de mouvement sur les T-Bonds US (-2Pts à 1,46%) malgré un repli de -2% des indices US: la situation pourrait évoluer avec une nouvelle estimation du PIB.
En ce qui concerne les anticipations de 'normalisation' de la politique monétaire de la FED, elles sont littéralement remises aux calendes grecques: pas de hausse de taux dans un avenir prévisible et implicitement, cela signifie une trêve de 12 à 18 mois (voir plus si les prochains chiffres de l'emploi du mois de juin confirment ceux de mai).




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