BRASILIA/MILAN, 23 juillet (Reuters) - Telecom Italia n'exclut pas de rapprocher sa filiale brésilienne avec un autre acteur local, mais une telle éventualité n'est actuellement pas à l'ordre du jour, a déclaré mercredi Marco Patuano, administrateur délégué de l'opérateur télécoms.

Ce dernier s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff dans un contexte de rumeurs récurrentes de consolidation du marché de la téléphonie mobile de la première puissance économique latino-américaine.

"Nous ne pouvons rien exclure mais nous ne sommes pas concentrés en ce moment sur ce type d'opérations", a dit Marco Patuano, répondant à des questions des journalistes sur une posssible fusion entre TIM Participacoes et GVT, la filiale brésilienne de Vivendi.

En février, Telecom Italia avait démenti des informations de presse évoquant des discussions en vue d'un rapprochement entre TIM Participacoes et GVT.

L'autorité brésilienne de la concurrence, la Cade presse depuis des mois Telefonica de réduire sa participation dans Telecom Italia, dont la filiale brésilienne est en concurrence directe avec Vivo, numéro un de la téléphonie mobile au Brésil, propriété de l'opérateur espagnol.

Telefonica détient non seulement Vivo mais est également le premier actionnaire de Telecom Italia, qui détient à son tour 67% de TIM, numéri deux de la téléphonie mobile au Brésil, avec une part de marché de 27%.

La Cade a sommé Telefonica de résoudre ce qu'elle considére comme un conflit d'intérêts d'ici la mi-2015, une injonction qui donne libre cours à toutes sortes de conjectures concernant la recomposition du secteur de la téléphonie mobile au Brésil.

Il y a 12 jours, la presse brésilienne a rapporté que Telefonica discutait avec des fonds d'investissements en vue de se désengager de Telecom Italia. (Leonardo Goy et Danilo Masoni, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Telecom Italia SpA, TIM Participacoes SA, VIVENDI, Telefonica SA