TRIPOLI, 1er décembre (Reuters) - Des tirs ont retenti jeudi dans les rues de Tripoli où plusieurs groupes armés libyens mobilisaient hommes et armes lourdes et prenaient position dans les secteurs stratégiques.

Les escarmouches entre milices qui se partagent le contrôle de la capitale sont fréquentes mais les affrontements de jeudi semblaient plus sérieux et des témoins ont vu passer des convois d'hommes armés.

Le "gouvernement d'entente nationale" mis en place sous l'égide de l'Onu n'a pas réussi jusqu'à présent à imposer son autorité aux différents groupes armés, dont certains le soutiennent alors que d'autres lui sont hostiles.

La cause des affrontements qui ont éclaté jeudi n'est pas clairement établie.

A Paris, le ministère des Affaires étrangères s'est dit dans un communiqué "très inquiet de l'escalade de violence entre groupes armés à Tripoli".

Des combats ont aussi lieu dans la deuxième ville libyenne, Benghazi, où les forces du général Khalifa Haftar affrontent depuis deux ans des milices islamistes et d'autres groupes armés.

L'Armée nationale libyenne (ANL) d'Haftar, qui refuse par ailleurs lui aussi de se soumettre au gouvernement de Tripoli, a lancé mercredi un nouvel assaut contre un des derniers quartiers tenus par ses ennemis dans la grande ville de l'est de la Libye.

Les combats ont fait en deux jours 11 morts et 36 blessés dans les rangs de l'ANL, a-t-on appris de source médicale. (Ahmed Elumami avec Ayman al Warfalli à Benghazi et John Irish à Paris, Tangi Salaün pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)