Commencé en 2014, le chantier devrait être achevé en 2017. Entre cette date et 2020 l’entreprise espère augmenter les cadences et produire jusqu'à 500 000 voitures par an, dans son usine actuelle en Californie. Cette dernière s’étend sur 1.8 million de mètres carrés. Rachetée en 2010 à GM et Toyota, elle avait la capacité de produire un demi-million de véhicules par an.
Ces perspectives impliquent que Tesla fabriquera à terme, autant de batteries lithium-ion qu’il s’en produit aujourd’hui dans le monde. La firme assure pouvoir atteindre cet objectif avec sa future usine. Dans un souci de responsabilité environnementale, le toit de cette installation sera recouvert de panneaux solaires et un parc éolien à proximité devrait compléter l’approvisionnement en énergie.

La date de mise en service de cette usine géante dédiée aux batteries coïncide avec le lancement de sa future voiture grand public, le model 3, annoncé à 35 000 USD. A terme, ce dernier devrait représenter l’essentiel des ventes. Toujours dans la division automobile, le modèle S (berline), lancé en 2012, s’est vendu à 29.000 exemplaires en 2014. Avec la livraison des premiers modèles X (SUV) d’ici « trois à quatre mois », selon Elon Musk, la firme compte vendre 55 000 véhicules cette année. 

De plus, cette stratégie d’expansion vient s’appuyer sur le récent lancement en grande pompe du "powerwall". Ce module est une grande batterie pour les foyers et les entreprises dont le but est de stocker l’électricité en période creuse (idéalement de source éolienne ou solaire), pour ensuite être utilisée au moment voulu, pour éventuellement charger sa voiture électrique. Les installations commencent cet été, en amont de la sortie du modèle X.
 



Aujourd’hui Tesla est le leader dans le domaine de la voiture électrique. Son arrivée dans le marché automobile a été et reste une révolution qui a amené de nombreux constructeurs « classiques » à la suivre dans ce qui est aujourd’hui une niche.
En 2013, le parc automobile mondial était estimé à 1 200 millions de véhicules. Dans l’hypothèse où la part de l’électrique monterait à 0.05% (contre environ 0.0003% aujourd’hui), cela représenterait 6 millions de véhicules, à comparer aux 400 000 unités en circulations dans les pays de l’OCDE.
Par ailleurs, on peut penser que, d’ici quelques années, si les projections de ventes (optimistes) de Tesla se réalisent et deviennent ainsi conséquentes, un éventuel rachat par un majeur du secteur ne serait pas à exclure.

La typologie du dossier peut s’apparenter à une bio-tech. En effet, les ventes affichent une belle progression alors que les résultats restent négatifs, brulant ainsi énormément de cash. Bien que l’action puisse sembler chère aujourd’hui, à 261 USD, les perspectives demeurent immenses avec notamment une prise de conscience écologique dans les jeunes générations.
Comme Apple à son époque, la firme d’Elon Musk ambitionne de changer le monde et notre quotidien.