RANGOUN, 26 décembre (Reuters) - Le président birman, Thein Sein, a prôné mercredi une refonte des pratiques en Birmanie pour lutter contre la corruption et mettre en application les normes internationales de la bonne gouvernance.

Dix-neuf mois après avoir accédé au pouvoir, le chef de l'Etat, issu des rangs de l'armée, a engagé un mouvement de réformes politiques, démocratiques et sociales salué à l'étranger.

Mais il estime que des améliorations d'importance doivent être apportées au fonctionnement de la bureaucrate afin de renforcer la démocratie et l'économie d'un pays encore considéré comme une destination risquée pour les investisseurs étrangers.

"Lorsqu'on en vient aux indices de bonne gouvernance, notre pays est encore loin des normes internationales", a-t-il dit lors d'une réunion avec des ministres, des représentants de région et des hauts fonctionnaires diffusée à la radio et à la télévision.

"Les caractéristiques d'un gouvernement propre et d'une bonne gouvernance nous font encore défaut: des réformes sont nécessaires depuis la base jusqu'aux strates de l'Etat", a-t-il ajouté.

Selon des diplomates occidentaux et des analystes, le gouvernement central est animé d'une véritable volonté réformatrice. Mais des questions se posent quant aux limites de son pouvoir d'influence sur les instances régionales et sur l'appareil bureaucratique.

"Pour que prévalent les pratiques démocratiques et que se développe notre nation, il est nécessaire de changer le système de l'administration, de sorte que le peuple puisse participer et coopérer", a ajouté Thein Sein. (Aung Hla Tun; Henri-Pierre André pour le service français)