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LONDRES, 27 mars (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May va défendre lundi l'unité des nations constitutives du Royaume en Ecosse, lors d'une visite consacrée à l'aide internationale où elle soulignera qu'"il n'y a pas de limite à ce que (peuvent) faire" les Britanniques lorsqu'il travaillent ensemble.

May s'efforce de contenir les divisions apparues après le vote du 23 juin sur la sortie de l'Union européenne, où l'Angleterre et le pays de Galles ont voté en majorité pour, tandis que l'Ecosse et l'Irlande du Nord se sont prononcées contre.

A deux jours du déclenchement de l'article 50 du traité de Lisbonne mercredi, Theresa May tente d'endiguer les appels à un nouveau référendum sur l'indépendance en Ecosse, en promettant un accord de sortie adapté à toutes les nations du pays.

Lors d'une visite lundi au département du développement international d'East Kilbride, dans le sud de l'Ecosse, précédant une réunion avec la Première ministre Nicola Sturgeon, May devrait assurer que le Royaume-Uni ne se détournera pas des affaires mondiales lors des négociations de divorce.

"En effet, nous allons saisir cette opportunité pour façonner une Grande-Bretagne plus globale. Le plus proche ami et allié de l'Europe, mais aussi un pays qui regarde au-delà de l'Europe pour construire des relations avec d'anciens amis comme de nouveaux alliés", devrait-elle déclarer, selon des extraits publiés par son cabinet.

Evoquant les programmes d'aide britanniques en Somalie, au Soudan du Sud, en Ouganda, en Ethiopie, au Kenya, en Syrie et en Afghanistan, elle devrait dire : "UK Aid est un insigne d'espoir pour tant de personnes à travers le monde".

"Et cela dit la chose suivante: quand cette grande union de nations - l'Angleterre, l'Écosse, le pays de Galles et l'Irlande du Nord - se fixe un objectif et travaille ensemble avec détermination, nous sommes une force invincible."

May espère ralentir le projet d'un nouveau référendum écossais d'ici fin 2018 ou début 2019 défendu par Nicola Sturgeon. Lors d'un précédent scrutin sur l'indépendance en 2014, les Écossais se sont prononcés à 55% contre la sortie du Royaume-Uni.

Les débats sur la tenue du scrutin au Parlement écossais ont été suspendus la semaine dernière après l'attaque survenue mercredi à Londres, où un assaillant a fauché des passants sur le pont de Westminster avant de s'en prendre à des policiers devant le Parlement, tuant quatre personnes.

Les débats sur la proposition de la Première ministre Nicola Sturgeon doivent reprendre mardi. (Elizabeth Piper; Julie Carriat pour le service français)