GENEVE, 5 octobre (Reuters) - Prendre les empreintes digitales et enregistrer tous les réfugiés qui entrent sur le territoire européen permet d'exclure les éventuels islamistes armés projetant de commettre des attentats qui seraient tenté de se mêler à eux, a déclaré lundi le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans.

"Si cela est fait convenablement, on peut filtrer les terroristes", a-t-il dit.

"Ce que je n'aime pas, c'est que certains se servent de cet argument contre tous les réfugiés, d'où qu'ils viennent, (en disant) : 'Mais des terroristes arriveront parmi eux'. C'est l'excuse la plus boiteuse dont on se serve pour ne pas prendre ses responsabilités internationales", a-t-il poursuivi.

"Si nous faisons notre travail et si nous nous assurons que, dès leur arrivée, on prend les empreintes digitales des gens et on les enregistre, ce problème n'existe pas", a ajouté Timmermans.

Car le commissaire européen juge qu'aucun extrémiste armé n'est prêt à verser plusieurs milliers d'euros à des passeurs pour emprunter les voies de migration, déjà périlleuses, vers l'Europe s'il sait qu'à son arrivée, on procédera à un relevé de ses empreintes digitales.

Le règlement européen de Dublin III, qui détermine quel Etat membre de l'UE est responsable de l'examen d'une demande d'asile, prévoit une prise d'empreintes digitales, qui alimentent un fichier européen.

Mais des migrants qui ne souhaitent pas rester dans le premier pays européen où ils arrivent cherchent parfois à s'y soustraire. Il arrive aussi que l'afflux de migrants soit tel que les pays de première arrivée ne puissent ou ne veuillent procéder à la prises d'empreintes de tous. (Stephanie Nebehay; Henri-Pierre André pour le service français)