(Actualisé avec porte-parole de l'armée française)

BAMAKO, 22 avril (Reuters) - Des roquettes ont été tirées dimanche en direction d'une base militaire à Tombouctou, dans le nord du Mali, mais elle n'ont pas atteint leur cible et n'ont fait ni victimes ni dégâts, a déclaré à Reuters un porte-parole de l'armée française.

Des habitants et une source proche des Nations unies avaient auparavant signalé de violentes explosions à proximité de camps de casques bleus de l'Onu et de militaires français qui avaient déjà été attaqués le week-end dernier.

De source proche de l'Onu, on indique que la base de la mission des Nations unies à Tombouctou, appelée "Super Camp", a été une nouvelle fois prise pour cible dimanche.

Selon le porte-parole de l'armée française, il s'agissait d'un tir de "deux ou trois roquettes artisanales". "Elles sont tombées à l'extérieur du camp et il n'y a pas de dégâts", a-t-il dit.

Youba Cissé, commerçant de Tombouctou, a déclaré à Reuters avoir entendu au moins trois fortes détonations dans le secteur du camp.

Lors de la précédente attaque, le 14 avril, menée par des islamistes au moyen d'une voiture piégée et de roquettes, un casque bleu avait été tué et sept soldats français avaient été blessés. Le Mali et les pays voisins connaissent un regain de violence djihadiste depuis quelque temps.

Le ministère français de la Défense avait déclaré qu'au moins 15 assaillants avaient été tués par les hélicoptères et les avions appelés à la rescousse pour repousser l'attaque. (Adama Diarra, avec Yann Le Guernigou à Paris; Eric Faye et Tangi Salaün pour le service français)