ajoute cours à mi-journée, commentaires d'analyste, mention photo

Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo évoluait en forte baisse lundi à la mi-journée, en raison des inquiétudes liées à la monnaie turque dont la chute rejaillit sur les autres devises, notamment l'euro et le dollar face au yen.

A la pause du déjeuner, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes cédait 1,60% (-355,85 points) à 21.942,23 points, tandis que l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau lâchait 1,72% à 1.690,63 points.

Sur le marché des changes, la livre turque est tombée dans les premières heures en Asie à un nouveau plus bas historique face au dollar, avant de se reprendre un peu.

Son évolution erratique sur fond de tensions géopolitiques entre la Turquie et les Etats-Unis secouaient les autres devises: le dollar évoluait à la pause de la mi-journée à Tokyo autour de 110,22 yens, contre 110,65 yens en début de séance et 111,00 yens vendredi à la fermeture de la place tokyoïte.

De son côté, l'euro descendait à 125,45 yens, contre 126,11 yens quelques heures plus tôt et 127,20 yens vendredi, après avoir déjà nettement reflué dans les jours précédents.

Ces mouvements tendent à inciter à céder des actions de groupes exportateurs japonais, d'autant que l'activité est plutôt faible sur la place nippone en ce début de semaine de congés traditionnels pour les Japonais.

"Il existe d'énormes incertitudes sur la façon dont le marché va évoluer", a estimé dans une note Kota Hirayama, de SMBC Nikko, s'interrogeant sur ce que le président turc était prêt à accepter.

La Turquie est censée annoncer lundi une batterie de mesures destinées à rassurer les marchés, alors que son président Recep Tayyip Erdogan accuse Washington d'avoir fomenté un "complot politique" contre son pays.

"Nous voyons peu d'intention de sa part de faire des concessions", souligne Yusuke Tanaka, de Mitsubishi UFJ Trust and Banking.

M. Erdogan n'a pas semblé outre mesure inquiet de la décision du président Donald Trump, annoncée dans un tweet, de doubler les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs.

Si Washington est prêt à sacrifier ses relations avec Ankara, la Turquie réagira "en passant à de nouveaux marchés, de nouveaux partenariats et de nouveaux alliés, aux dépens de celui qui a lancé une guerre économique contre le monde entier, y compris notre pays", a-t-il menacé.

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