Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a confirmé mercredi son rebond de la veille, clôturant en forte hausse, alors que les investisseurs ont été confortés par le dynamisme de Wall Street après des résultats d'entreprises solides.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 1,29% (+291,88 points) à 22.841,12 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé de 1,54% (+25,96 points) à 1.713,87 points.

Du côté des changes, le dollar s'est élevé à 112,22 yens, contre 112,06 yens mardi à la fermeture de la place tokyoïte, tandis que l'euro était quasi-inchangé, autour de 129,70 yens.

A New York, les indices ont bondi mardi de plus de 2%, "des gains applaudis par les investisseurs" à Tokyo, "sur fond de robustes résultats financiers et de relative stabilité des coûts d'emprunt sur le marché obligataire", dont la soudaine montée a récemment ébranlé les marchés, a commenté Okasan Online Securities dans une note.

En outre, "le dollar se maintient au-dessus de 112 yens", a-t-il remarqué. "Cette tendance au repli du yen", favorable aux groupes exportateurs japonais, "a égayé la séance".

Parmi les valeurs, celles du secteur technologique ont été très recherchées, dans le sillage de Wall Street: Sony a ainsi bondi de 2,23% à 6.498 yens, Panasonic de 1,26% à 1.250,5 yens.

Les entreprises liées aux semi-conducteurs ont particulièrement grimpé, comme Sumco (+5,53% à 1.641 yens) et Advantest (+3,52% à 2.230 yens).

Nouveau scandale

Le géant des télécoms et services en ligne SoftBank Group a quant à lui avancé de 2,12% à 9.790 yens, après des informations sur la prochaine entrée en Bourse de la compagnie américaine Uber dont il est le principal actionnaire avec une part de 15%.

Les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley, pressenties pour être les principales conseillères d'Uber dans cette opération, ont présenté au service de réservation de voitures avec chauffeur des propositions de valorisation, dont l'une des plus optimistes évoque 120 milliards de dollars de capitalisation boursière, a rapporté le Wall Street Journal.

Le constructeur d'automobiles Toyota, qui a également investi dans Uber, a pris 1,37% à 6.612 yens.

L'action Fujifilm a elle aussi augmenté (+1,66% à 4.890 yens). Le groupe a salué une décision judiciaire dans l'affaire de la fusion avortée avec Xerox, espérant relancer le projet que le fabricant américain avait abandonné en mai sous la pression d'actionnaires activistes.

A rebours du marché, Kawasaki Kisen, Mitsui OSK et Nippon Yusen, qui ont fusionné leurs activités de transport maritime par conteneurs, ont sombré après un abaissement des prévisions de leur société commune: le premier a lâché 14,36% à 1.806 yens, le second 7,51% à 2.941 yens et le troisième 6,03% à 1.961 yens.

A noter enfin, le plongeon de la compagnie KYB, qui a avoué avoir falsifié des données d'équipements parasismiques: le titre a décroché de 17,97%, la chute maximale autorisée pour la journée, à 3.195 yens.

Il s'agit d'un énième scandale dans l'industrie japonaise, éclaboussée par toute une série de défaillances de contrôle de qualité et de gouvernance.

anb/tho