Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini vendredi sur une note positive, portée par de premiers résultats d'entreprises encourageants, mais la séance a été marquée par un très net recul de l'action Nintendo après la présentation de sa nouvelle console Switch.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,80% (+152,58 points) à 19.287,28 points. Sur l'ensemble de la semaine raccourcie à quatre jours (lundi était férié), il a cependant perdu 0,86%.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé ce vendredi de 0,62% (+9,48 points) à 1.544,89 points.

Sur le volet des monnaies, le dollar, qui était tombé jeudi sous 115 yens, se maintenait en-deçà de cette barre, mais en légère progression, à 114,85 yens, tandis que l'euro oscillait autour de 122 yens.

La place tokyoïte avait fortement décliné jeudi, sur fond de déception des investisseurs face au peu de précisions du futur président américain Donald Trump sur ses promesses économiques, lors de sa première conférence de presse depuis son élection.

Mais selon les courtiers d'Okasan Securities, cette réaction était un peu excessive. D'où "le rebond du jour, même si Wall Street avait terminé en baisse", ont-ils commenté dans une note.

Le moral des investisseurs, ont-ils souligné, a aussi été soutenu par la hausse des cours du pétrole, dopés par des annonces jugées positives de l'Arabie saoudite pour les niveaux de l'offre mondiale.

- Takata s'envole encore -

Sur le front des valeurs, Nintendo a dévissé de 5,75% à 23.750 yens. L'annonce des détails de la Switch ne semble pas avoir convaincu.

Le prix (299,99 dollars aux Etats-Unis) apparaît un peu au-delà de la barre de 250 dollars que des analystes estimaient être un seuil psychologique susceptible, s'il était dépassé, de freiner les ventes. Le faible nombre de titres disponibles au lancement - seulement huit - a également pu refroidir les actionnaires.

Des spécialistes du secteur étaient cependant enthousiastes sur cette console hybride, qui peut être emportée à l'extérieur une fois sortie de son socle.

Dans le domaine de la distribution, l'heure était à l'optimisme au lendemain de résultats financiers de bon augure.

L'action de Seven & I Holdings a terminé sur un gain de 8,58% à 4.832 yens. Le groupe a certes fait état jeudi d'une chute de 40% sur un an de son bénéfice net des neuf premiers mois de son exercice 2016/17, mais il a maintenu ses estimations annuelles et a affiché de bonnes performances opérationnelles.

Fast Retailing (Uniqlo), poids lourd de la cote, a aussi eu les faveurs des acheteurs (+1,10% à 38.430 yens). La firme d'habillement a annoncé une hausse de 45% de son bénéfice net du 1er trimestre, après un précédent exercice très décevant.

Du côté de l'automobile, l'équipementier Takata s'est de nouveau illustré par une hausse de 16,46% à 1.091 yens, le maximum autorisé ce jour.

Selon des informations de presse, données notamment par l'agence financière Bloomberg News, Takata et le Département de Justice des Etats-Unis pourraient parvenir à une entente dès ce vendredi dans l'affaire d'airbags défectueux, avec une pénalité financière qui pourrait atteindre le milliard de dollars sur la base d'accusations de falsification de données.

Fin décembre déjà, des journaux avaient fait état de l'imminence d'un accord, ce qui avait fait flamber le titre en Bourse. Depuis la clôture du 28 décembre, le titre a bondi de près de 75%.

Les constructeurs ont quant à eux connu une séance terne: Toyota a grignoté 0,54% à 6.882 yens, et Nissan 0,04% à 1.160 yens.

A noter enfin, le rebond des valeurs pharmaceutiques. Elles avaient été heurtées jeudi par des propos de Donald Trump, qui a affirmé vouloir faire baisser le prix des médicaments.

Le numéro un japonais du secteur, Takeda, a augmenté de 0,72% à 4.875 yens, et son rival Astellas de 0,65% à 1.610,5 yens.

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