Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini quasi stable mardi, naviguant au plus bas depuis début mai, sur fond de prudence avant une réunion des banquiers centraux en fin de semaine aux Etats-Unis.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,05% (-9,29 points) à 19.383,84 points, signant sa cinquième séance négative d'affilée.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part gagné 0,06% (+0,93 point) à 1.596,12 points.

Du côté des devises, la tendance a été contrastée: le dollar s'affichait à 109,20 yens, inchangé par rapport à son cours de la veille à la fermeture de la place tokyoïte, mais l'euro fléchissait à 128,90 yens, contre 129,30 yens.

La journée a encore été morne avec seulement 1,3 milliard de titres échangés sur le premier marché.

"La situation entourant la Corée du Nord est une raison pour s'abstenir d'acheter de manière active", a commenté pour l'AFP Hiroaki Hiwata, analyste de Toyo Securities. La Corée du Sud et les Etats-Unis ont entamé lundi leurs exercices militaires conjoints, l'occasion pour Pyongyang de brandir chaque année la menace de représailles militaires.

Sur un plan économique, les investisseurs sont dans l'attente de la conférence réunissant de jeudi à samedi à Jackson Hole, dans le Wyoming, un cénacle de banquiers centraux. "Ils se montrent prudents avant les discours de Janet Yellen (Fed) et de Mario Draghi (BCE)", a souligné M. Hiwata.

Malgré ces incertitudes, note-t-il, le moral reste plutôt bon après une saison de résultats globalement satisfaisante et dans un contexte économique plutôt porteur au Japon.

- Toshiba encore et toujours -

Sur le front des valeurs, l'action Toshiba, qui anime régulièrement la séance depuis des mois, a avancé de 1,68% à 302 yens, portée par des informations de presse sur une rencontre imminente entre les dirigeants du conglomérat industriel et de son partenaire américain dans les mémoires, Western Digital.

Il s'agit de tenter de trouver un compromis dans le conflit qui oppose les deux groupes au sujet de la vente de Toshiba Memory, une cession cruciale pour renflouer les caisses de Toshiba.

Dans le même secteur technologique, Fujitsu a pris 0,59% à 810,9 yens, les investisseurs ne semblant guère émus de la volonté du groupe de s'unir à un tiers pour son activité de mobiles.

Le groupe a dit "réfléchir à différentes options, parmi lesquelles une alliance avec une ou plusieurs autres compagnies", en réponse à des rumeurs selon lesquelles il cesserait le développement et la production de ses smartphones.

Fujitsu est confronté depuis plus d'une décennie à une concurrence multiple, dont celle du géant américain Apple et de firmes asiatiques (Samsung, Huawei, HTC, etc.).

Des 11 fabricants encore présents au début des années 2000, il n'en restera plus que trois si Fujitsu arrête: Sony, dont le titre a augmenté de 0,19% à 4.191 yens, Sharp (+2,52% à 365 yens) et Kyocera (+0,63% à 6.616 yens).

Du côté des autres titres phares de la cote, les constructeurs d'automobiles ont terminé dans le rouge: Toyota -0,40% à 6.138 yens, Nissan -0,27% à 1.092 yens et Honda -0,27% à 1.092 yens.

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