Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en nette baisse de 0,95% mardi, plombé par un notable repli du dollar face au yen et un recul des cours du pétrole sur fond de tensions entre l'Arabie saoudite et le Qatar, tous deux producteurs.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 190,92 points à 19.979,90 points, retombant sous la barre des 20.000 points qu'il avait franchie vendredi pour la première fois en un an et demi.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché mardi 0,84% (-13,53 points) à 1.596,44 points.

La séance a été assez peu active, avec seulement 1,7 milliard de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar est tombé à 109,70 yens contre 110,54 yens lundi à la fermeture de la Bourse de Tokyo, tandis que l'euro a rechuté à 123,65 yens contre 124,55 yens, des mouvements qui défavorisent les exportateurs japonais.

Le billet vert n'était pas passé sous les 110 yens depuis fin avril.

"L'attentisme domine avant le témoignage de l'ex-patron du FBI devant le Congrès américain jeudi et en amont des élections législatives le même jour en Grande-Bretagne", a expliqué à l'agence Bloomberg Yutaka Miura, de Mizuho Securities.

Sans compter que, malgré des fluctuations quotidiennes, le niveau des indices reste élevé tant à Wall Street qu'à Tokyo (au plus haut en près de deux ans vendredi dernier), ce qui n'incite pas à acheter davantage dans une période où existent des risques.

Sur les 225 composantes du Nikkei, près des neuf dixièmes ont baissé.

- Toshiba Memory: Broadcom favori ? -

Des entreprises pétrolières ont fait les frais de la chute des cours de l'or noir comme JXT Holdings (-0,51% à 485 yens) ou Inpex (-1,41% à 1.013,50 points).

Les constructeurs d'automobiles, très sensibles à la hausse du yen face au dollar, ont été aussi délaissés: Toyota a cédé 0,97% à 5.910 yens, Nissan 1,11% à 1.068 yens, Mitsubishi Motors 0,95% à 732 yens et Honda Motor 0,16% à 3.112 yens.

Toshiba(+2,81% à 262,8 yens) était encore sur la liste des actions surveillées ce mardi, en raison d'informations du quotidien Asahi indiquant que le groupe américain de semi-conducteurs Broadcom pourrait obtenir un droit exclusif de négociations pour le rachat de Toshiba Memory, la filiale de puces-mémoires du conglomérat.

De son côté, le Nikkei faisait état de nouvelles propositions à venir dans la semaine de la part de Western Digital, qui veut éviter que Toshiba Memory ne tombe entre les mains d'un tiers alors que depuis 17 ans, SanDisk investit dans ce domaine au côté de Toshiba.

L'action NEC a perdu 0,69% à 288 yens, bien que selon le même Nikkei il s'apprête à céder prochainement des actions Renesas pour un montant qui viendrait gonfler les bénéfices du groupe.

Le titre de la compagnie d'électricité Kansai Electric Power a abandonné 1,79% à 1.610 yens, en dépit de la remise en service du réacteur nucléaire Takahama 3, le deuxième pour cette compagnie de l'ouest de l'archipel qui était la plus dépendante de l'énergie atomique avant la catastrophe de Fukushima.

Les investisseurs semblaient circonspects vis-à-vis de l'action SoftBank Group (-2,04% à 8.949 yens), alors que des médias rapportent la possibilité d'un rapprochement de sa filiale américaine Sprint avec T-Mobile US, propriété de Deutsche Telekom.

Sony a cédé 0,17% à 4.167 yens, ne profitant pas de l'annonce au journal Nikkei du patron de l'activité des jeux vidéo de Sony, Andrew House selon lequel un million de casques de réalité virtuelle PlayStation VR (PSVR) ont été vendus depuis leur lancement en octobre 2016 et que les contenus multimédias dédiés vont s'élargir.

Nintendo a de son côté gagné 0,17% à 34.630 yens, évoluant ces derniers temps au plus haut depuis plus de huit ans, tandis que Panasonic, a reculé de 0,27% à 1.466,50 yens en dépit d'un relèvement d'appréciation d'analyste.

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