Energie : Les marchés pétroliers restent sous pression et ont une nouvelle fois cédé du terrain la semaine dernière. L'Union européenne envisagerait de plafonner le prix du pétrole russe entre 65 et 70 dollars.  Relevons que le pétrole russe se négocie déjà avec une décote significative par rapport au Brent (l'Urals se négocie aujourd'hui autour de 67 USD le baril). On peut ainsi déduire que ce prix plafond ne devrait pas affecter tant que cela la production russe. Cette dernière ne devrait donc pas décroître significativement dans les prochains mois, c'est ce qui explique en partie la faiblesse des prix pétroliers ces derniers jours.  Le Brent de la Mer du Nord se négocie autour de 81 USD tandis que le WTI américain s'échange à 74 USD le baril. En Europe, les cours du gaz se stabilisent autour de 120 EUR/MWh pour la référence néerlandaise (TTF de Rotterdam). La Russie accuse l'Ukraine de stocker du gaz en transit sur son territoire et destiné à la Moldavie. Gazprom menace ainsi de réduire ses flux via l'Ukraine.

Métaux : Les métaux industriels ont globalement évolué à la baisse, pénalisés par les inquiétudes concernant les nouvelles restrictions sanitaires en Chine. La circulation du coronavirus pousse les autorités chinoises a de nouveau confiner plusieurs villes et quartiers. Dit autrement, le marché doit encore patienter pour jouer le scénario d'une franche reprise de la demande en métaux. Le cuivre s'échange un peu au-dessus de 8000 USD la tonne au LME. Du côté des métaux précieux, l'or fait du surplace à 1760 USD. Toujours dans le registre des métaux précieux, le World Platinum Investment Council prévoit un marché déficitaire du platine pour l'année prochaine, une première depuis 2020. L'Institut pointe du doigt une demande vigoureuse de l'industrie automobile (dont les besoins devraient croître de 3,3% en glissement annuel) tandis que l'offre mondiale ne devrait augmenter que de 2%. Le platine se négocie autour de 988 USD.

Produit agricole : L'Ukraine estime pouvoir exporter 13 millions de tonnes de blé au cours de la saison 2022/2023, soit une chute significative puisque le pays avait exporté près de 20 millions de tonnes de blé l'année précédente. Le blé s'achète sous la barre des 800 cents le boisseau à Chicago, contre 660 cents pour le maïs.