MEXICO, 31 août (Reuters) - Les Etats-Unis sont en droit d'édifier un mur à la frontière mexicaine pour enrayer l'immigration clandestine, a fait valoir mercredi Donald Trump, s'adressant au président Enrique Peña Nieto lors d'une visite inopinée à Mexico.

Le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine du 8 novembre, que le chef de l'Etat a reçu pendant une heure à sa résidence, n'est toutefois pas allé jusqu'à lui demander d'en financer la construction.

"Nous avons effectivement parlé du mur. Nous n'avons pas évoqué son financement. Ce sera pour plus tard. C'était une rencontre tout à fait préliminaire. C'était une excellente rencontre", a assuré l'homme d'affaires, qui a fait de ce mur l'un des principaux arguments de sa campagne.

"Les Mexicains (qui vivent) aux Etats-Unis sont honnêtes (...) Les Mexicains méritent le respect de tous", a quant à lui souligné Enrique Peña Nieto.

L'opposition lui reproche vivement d'avoir accueilli Donald Trump, qui accuse Mexico d'exporter sa criminalité et de ne pas respecter les règles commerciales.

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées dans le centre de la capitale pour dénoncer sa visite. Quelques heures plus tard, le candidat républicain devait se rendre dans l'Arizona, Etat frontalier du Mexique, pour y présenter plus en détails son programme de lutte contre l'immigration clandestine.

(Christine Murray et Dave Graham; Jean-Philippe Lefief pour le service français)