WASHINGTON, 26 juin (Reuters) - Donald Trump s'en est pris lundi à son prédécesseur, Barack Obama, à propos de l'ingérence présumée de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016, l'accusant de collusion.

Il a en outre exigé des enquêteurs qui cherchent à établir si des contacts entre l'équipe de campagne du candidat républicain et la Russie l'avaient favorisé au détriment de son adversaire démocrate, Hillary Clinton, de présenter des excuses car "en quatre mois (...) ils n'ont rien trouvé, zéro".

Le président américain, comme le Kremlin, nie toute collusion entre son équipe de campagne et la Russie et dénonce sans relâche, généralement sur Twitter, les investigations en cours.

La collusion, a-t-il dit lundi, elle était plutôt à la Maison blanche sous Barack Obama.

"La raison pour laquelle le président Obama n'a RIEN fait à propos de la Russie après avoir été informé par la CIA de cette ingérence est qu'il s'attendait à une victoire de Clinton", écrit-il. "Il ne voulait pas faire de vagues (...) alors il a fait de la collusion, de l'obstruction".

Barack Obama avait demandé en décembre aux agences américaines du renseignement d'ouvrir une enquête sur le piratage informatique ayant visé le Parti démocrate et sur l'intervention de puissances étrangères dans le déroulement de la campagne présidentielle.

Il avait souhaité qu'un rapport lui soit remis sur ce sujet avant son départ de la Maison blanche, intervenu le 20 janvier.

Un procureur indépendant, Robert Mueller, a été nommé le 17 mai pour enquêter sur "l'affaire russe". Son enquête s'ajoute à d'autres investigations menées depuis des semaines par plusieurs commissions du Congrès. (Mohammed Zargham, Gilles Trequesser pour le service français)