(Ajoute déclarations supplémentaires, précisions)

WASHINGTON, 21 mai (Reuters) - Donald Trump va demander lundi au département de la Justice de vérifier si son équipe de campagne lors de l'élection de 2016 a été infiltrée ou surveillée par le FBI ou le département de la Justice sous l'administration de son prédécesseur, Barack Obama.

"Je demande, et je le ferai officiellement demain, au département de la Justice de vérifier si oui ou non le FBI/DOJ ("Department of Justice") ont infiltré ou surveillé la campagne Trump pour des raisons politiques - et si de telles demandes ou réclamations ont été émises par des personnes au sein de l'administration Obama", écrit-il dans un message sur Twitter.

Le président américain avait laissé entendre vendredi que l'agence fédérale avait infiltré sa campagne en y plaçant ou en y recrutant un informateur.

"Si c'est vrai - (ce serait) le plus gros scandale politique de tous les temps", a-t-il affirmé sur Twitter.

Ces affirmations interviennent alors que le procureur spécial Robert Mueller continue de mener son enquête sur une possible collusion entre la campagne Trump et la Russie.

Trump dément toute collusion avec la Russie et qualifie régulièrement l'enquête menée par Mueller de "chasse aux sorcières". La Russie dément, elle, s'être ingérée dans l'élection présidentielle américaine.

L'un des avocats du président américain, Rudy Giuliani, ancien maire de New York, a déclaré vendredi à la chaîne CNN que ni lui, ni Donald Trump n'avaient la certitude que le FBI avait infiltré la campagne présidentielle du candidat républicain.

Le département de la Justice a demandé à son inspecteur général d'élargir l'examen des mandats de surveillance afin de déterminer si l'enquête du FBI présente des irrégularités ou des movitations politiques, a annoncé dimanche une porte-parole.

Un sénateur démocrate qui siège à la commission du renseignement de la Chambre des représentants a qualifié les soupçons de Donald Trump d'"inepties".

"Sa 'demande' d'une enquête du (département de la Justice), pour quelque chose qu'ils savent être faux, est un abus de pouvoir", a dit Adam Schiff.

"C'est une démarche pour détourner l'attention de ses problèmes juridiques croissants", a-t-il ajouté. (Doina Chiacu, avec John Walcott, Sarah Lynch, Patricia Zengerle et Julia Harte, Arthur Connan et Jean Terzian pour le service français)