BERLIN, 5 juillet (Reuters) - Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a provoqué un "désastre", a estimé dimanche l'Allemand Michael Fuchs, vice-président du groupe conservateur CDU-CSU au Bundestag, alors que le "non" est nettement en tête au référendum organisé en Grèce sur les propositions des créanciers internationaux.

"Je regrette beaucoup le résultat", a dit Fuchs à Reuters lors d'un entretien téléphonique.

"Tspiras a provoqué un désastre, il doit maintenant ramasser les morceaux", a-t-il poursuivi.

Il a aussi dit qu'il ne voyait aucune chance pour une solution sur la Grèce dans les 48 prochaines heures.

Le porte-parole du gouvernement grec avait auparavant souhaité que de nouvelles négociations permettent la conclusion d'un accord dans les plus brefs délais.

"Les négociations qui vont s'ouvrir doivent déboucher très rapidement, peut-être même d'ici 48 heures", avait déclaré Gabriel Sakellaridis à la télévision grecque.

Membre de la direction de la CDU, Julia Klöckner, a prévenu que le Premier ministre grec ne devait pas penser qu'il pouvait mettre l'Europe sous pression au vu du résultat du référendum.

La Grèce pourrait se trouver dans une meilleure situation en dehors de la zone euro, a dit Hans Michelbach, membre influent de l'Union chrétienne sociale (CSU), la branche bavaroise de la CDU d'Angela Merkel, à Reuters.

"Il faut maintenant se demander si la Grèce ne se trouverait pas mieux en étant en dehors de la zone euro", a déclaré ce partisan d'une ligne dure dans les négociations avec Athènes sur la prolongation du programme d'aide dont bénéficie le pays.

"Malheureusement, la Grèce a choisi la voie de l'isolement", a dit Hans Michelbach, qui est aussi le porte-parole de la CSU sur les questions budgétaires.

"Si le 'non' l"'emporte, je ne vois pas de fondement pour une nouvelle aide à la Grèce ", a-t-il ajouté. (Gernot Heller et Andreas Rinke, Marc Joanny pour le service français, édité par Eric Faye)