(Actualisé avec précisions sur la proposition)

WASHINGTON/NEW YORK, 8 octobre (Reuters) - Hillary Clinton, candidate à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de novembre 2016, a proposé jeudi de démanteler les banques jugées trop importantes pour faire faillite et de mieux contrôler le système bancaire parallèle.

En vertu de cette proposition, les grands établissements bancaires devraient prouver aux instances de régulations qu'elles peuvent être gérées efficacement, dans tous leurs domaines d'activité. S'ils n'y parvenaient pas, les autorités de régulation pourraient les réorganiser, les scinder en différentes entités.

Cela renforcerait la capacité de l'administration américaine à démanteler les banques dans lesquelles elle verrait une menace pour le système financier.

"Ce n'est pas seulement une question de taille, mais de mauvaise gestion, de risques excessifs et de choses comme ça, d'une absence de contrôle", a expliqué Alan Blinder, économiste de Princeton qui a contribué à l'élaboration de la proposition.

"Car ce qu'il y a, concernant la taille, c'est que plus vous êtes gros, plus il est difficile de faire preuve d'efficacité".

Voulant mettre un frein aux "abus" de Wall Street, selon l'expression de l'ancienne première dame des Etats-Unis, elle préconise également une augmentation des amendes que les régulateurs peuvent imposer aux sociétés financières et à leurs dirigeants.

Hillary Clinton suggère également de faire payer chaque année aux banques une "redevance de risque" et de mettre en place une nouvelle taxe sur le trading à haute fréquence. (Amanda Becker, John McCrank, Benoît Van Overstraeten et Eric Faye pour le service français)