(Actualisé avec déclaration Jeb Bush)

WASHINGTON, 17 décembre (Reuters) - L'inflexion des relations diplomatiques entre Washington et La Havane est la dernière en date d'une longue série de "concessions stupides" faites par Barack Obama aux dictateurs, a déclaré mercredi le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner.

"Les relations avec le régime Castro ne devraient pas être révisées, et encore moins normalisées, tant que le peuple cubain ne jouira pas de la liberté", dit-il dans un communiqué.

John Boehner réagissait aux annonces de Barack Obama qui a dit mercredi que les Etats-Unis allaient prendre des mesures historiques pour normaliser leurs relations diplomatiques avec Cuba et tourner la "page d'une vision dépassée" de leur politique à l'égard du gouvernement de La Havane.

Le sénateur républicain de Floride Marco Rubio a lui aussi critiqué les annonces de Barack Obama, estimant que "la Maison blanche avait tout lâché sans gagner grand chose."

Il s'opposera aux efforts de la présidence américaine en vue de désigner des ambassadeurs et au financement de la réouverture d'une ambassade américaine à Cuba.

Jeb Bush, à la fois fils et frère des anciens présidents George H.W. Bush et George W. Bush et candidat potentiel à la primaire républicaine de la présidentielle de 2016, s'est lui aussi déclaré opposé à la normalisation des relations diplomatiques avec la Havane annoncée par Barack Obama.

"Je ne pense pas que nous devrions négocier avec un régime répressif pour modifier l'état de nos rapports", a déclaré l'ancien gouverneur de Floride, selon le quotidien USA Today. (Patricia Zengerle,; Nicolas Delame pour le service français)