Ajit Pai, qui a été nommé à ce poste par le président Donald Trump, s'était déjà prononcé en ce sens en janvier en faisant valoir que ces règles adoptées en 2015 avaient entraîné des suppressions d'emplois chez les fournisseurs d'accès et dissuadé l'investissement.

"Voulons-nous que le gouvernement contrôle internet? Ou voulons-nous adopter une approche souple?", comme celle qui était en place entre 1996 et 2015, a-t-il demandé.

Ajit Pai a indiqué qu'il soumettrait cette proposition au vote le 18 mai mais qu'il ne prendrait pas l'initiative de supprimer les règles en vigueur avant que la FCC ne mène des consultations publiques à ce sujet, ce qui pourrait prendre plusieurs mois.

La "neutralité du net" vise essentiellement à empêcher les fournisseurs d'accès de limiter ou d'interrompre l'accès de leurs clients à certains contenus pour des raisons arbitraires, financières ou juridiques.

Cette mesure est notamment combattue par les géants du secteur comme AT&T, Verizon Communications et Comcast qui se plaignent ne pas pouvoir réguler le trafic internet efficacement et disent être découragés d'investir pour développer leurs capacités.

Mais l'Internet Association, regroupant notamment Facebook et Alphabet, prône au contraire le maintien de ces règles qu'elle juge efficaces. Les supprimer "aurait pour résultat un internet de moindre qualité pour les usagers et moins d'innovation en ligne", estime-t-elle.

Quant à l'opposition démocrate au Congrès, elle a déjà promis par la voix du sénateur Edward Markey un "tsunami de résistance" si l'administration Trump s'attaque à l'héritage de Barack Obama dans ce domaine.

(David Shepardson; Tangi Salaün pour le service français)