WASHINGTON, 8 octobre (Reuters) - Kevin McCarthy, élu de Californie et numéro deux du groupe républicain à la Chambre américaine des représentants, a annoncé jeudi qu'il renonçait à briguer la succession de John Boehner au poste de "speaker" (président) de la chambre basse du Congrès.

Kevin McCarthy était contesté par la frange la plus conservatrice des élus républicains, qui pourraient désormais se sentir confortés dans leur volonté de contester de manière plus virulente la politique du président démocrate Barack Obama.

La décision de McCarthy prive les républicains de la Chambre d'un leader au moment où ils doivent prendre de difficiles décisions sur le relèvement du plafond des dépenses fédérales.

Même sous la direction de John Boehner, qui s'appuyait sur McCarthy, les républicains avaient provoqué en 2013 la fermeture des administrations fédérales ("shutdown") et poussé le pays au bord du défaut de paiement deux ans plus tôt, ce qui avait entraîné la première dégradation de la note de crédit dans l'histoire des Etats-Unis.

John Boehner, qui a annoncé le 25 septembre dernier qu'il remettrait son mandat de "speaker" à la fin du mois d'octobre, a déclaré jeudi qu'il resterait en poste jusqu'à l'élection d'un successeur.

L'élection du nouveau président de la Chambre des représentants, qui était programmée le 30 octobre, a été reportée sine die.

Les deux élus qui défiaient Kevin McCarthy, Jason Chaffetz et Daniel Webster, soutenus par les conservateurs du Tea Party, ont maintenu leurs candidatures.

Le représentant du Wisconsin Paul Ryan, évoqué comme possible successeur de John Boehner, a déclaré qu'il n'était pas intéressé par le poste. (Jean-Stéphane Brosse pour le service français)