SAINT-LOUIS, Missouri, 17 septembre (Reuters) - Des manifestations pacifiques après l'acquittement d'un policier blanc qui avait tué un Noir ont dégénéré en violences pour la deuxième nuit consécutive samedi à Saint-Louis aux Etats-Unis.

Le mouvement de protestation avait commencé pacifiquement vendredi soir après l'acquittement d'un Blanc, Jason Stockley, 36 ans, qui, en 2011 alors qu'il était policier, avait tiré sur un Noir de 24 ans, Anthony Lamar Smith, soupçonné d'être un dealer. Mais vendredi soir, puis samedi soir, les fins de manifestation ont tourné à la violence.

A la dissolution du cortège principal samedi soir, des heurts ont éclaté entre une centaine de manifestants, dont certains portaient des marteaux et des bâtons, et la police anti-émeute qui leur à ordonné de se disperser.

Des vitrines de commerces et de restaurants ont été brisées tandis que les manifestants lançaient des canettes usagées aux policiers, qui étaient au nombre de 200 environ. Huit personnes ont été arrêtées.

La veille, dans la nuit de vendredi à samedi, les heurts de fin de nuit se sont soldés par 33 arrestations et dix policiers blessés. Le domicile de la maire de St. Louis, Lyda Krewson, une démocrate, a également été visé par des jets de pierre et de peinture, a indiqué la police.

A la suite de ces premières violences, le groupe de rock U2 a annulé le concert qu'il devait donner à St Louis samedi soir, en mettant en avant des raisons de sécurité pour les spectateurs.

Il y a trois ans, le 9 août 2014, non loin de là, à Ferguson, une banlieue de Saint-Louis, un policier blanc, Darren Wilson, avait abattu un adolescent noir, Michael Brown, déclenchant un mouvement de protestation dans tout le pays contre les pratiques des forces de l'ordre envers les Américains d'origine africaine. C'est à cette occasion que le mouvement de défense "Black lives matter" ("Les vies noires comptent") est monté en puissance. (Valerie Volcovici et Kenny Bahr; Eric Faye et Danielle Rouquié pour le service français)