18 juillet (Reuters) - Certains membres de la Garde nationale américaine, notamment ceux qui sont affectés au recrutement, devront désormais être armés, ont annoncé samedi les gouverneurs de Floride, de Louisiane, de l'Arkansas, de l'Oklahoma, du Texas et de l'Indiana, au surlendemain de la tuerie de Chattanooga, dans le Tennessee.

Tous les six appartiennent au Parti républicain.

Mohammod Youssuf Abdulazeez, un Américain né au Koweït de parents Palestiniens, a tué jeudi quatre militaires avant d'être abattu par la police. Un cinquième a succombé samedi à ses blessures.

Il a d'abord ouvert le feu sur un centre de recrutement de l'armée, où il n'a pas fait de victimes. De là, il s'est rendu en voiture au centre des réservistes de l'US Navy, dix kilomètres plus loin, où il a tué quatre "Marines".

"Il est déjà pénible de perdre des membres de nos forces armées quand ils sont envoyés dans des lieux dangereux, mais c'est insupportable qu'ils soient vulnérables dans nos propres villes", justifie Mary Fallin, gouverneure de l'Oklahoma, dans un communiqué.

"Il est devenu clair que notre personnel militaire doit avoir la capacité de se défendre face à ce type d'agression sur notre propre sol", renchérit Greg Abbott, son homologue du Texas.

Rick Scott, gouverneur de Floride, a ordonné le déplacement de six centres de recrutement de la Garde nationale dans l'enceinte de l'armurerie la plus proche.

Mike Pence, son homologue de l'Indiana, a quant à lui exigé que les militaires soit armés dans toutes les installations de la Garde nationale.

Le pentagone a quant à lui rappelé vendredi que les militaires en uniforme étaient rarement autorisés à porter une arme lorsqu'ils travaillent dans des centres de recrutement. (Kevin Murphy à Kansas City et Alex Dobuzinskis à Los Angeles, Jean-Philippe Lefief pour le service français)