New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont progressé conformément aux attentes la semaine dernière aux Etats-Unis et restent à un niveau historiquement élevé, mais la production a poursuivi sa baisse, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 22 avril, les réserves commerciales de brut ont augmenté de deux millions de barils pour atteindre 540,6 millions de barils, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg tablaient sur une progression de 1,75 million de barils.

Néanmoins, cette avancée est une déception par rapport aux estimations privées de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait annoncé la veille au soir une baisse de 1,1 million de barils.

A ce palier, les réserves commerciales américaines de brut battent de nouveau un record depuis le début des statistiques hebdomadaires du DoE, en 1982, et il faut remonter aux chiffres mensuels de 1929 pour retrouver un niveau semblable.

Elles s'affichent en hausse de 10,1% par rapport à la même période de 2015 et restent à "des niveaux historiquement élevés à cette époque de l'année", comme l'a une nouvelle fois noté le DoE.

Les stocks d'essence ont eux aussi augmenté, de 1,6 million de barils, alors que les experts de Bloomberg comme l'API prévoyaient un déclin, respectivement d'un million et de 400.000 barils.

Ils restent ainsi bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette époque de l'année, et montent de 6,1% par rapport à la même période en 2015.

Les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.) ont en revanche baissé de 1,7 million de barils. Les analystes de Bloomberg ne misaient que sur un recul de 750.000 barils et l'API annonçait une baisse d'un million de barils.

Elles progressent néanmoins de 22,4% par rapport à l'an dernier et restent également bien au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne à cette période de l'année.

- Hausse à Cushing -

Parmi les éléments plus favorables dans un contexte de surabondance générale d'or noir, la production américaine a baissé de 15.000 barils par jour, s'inscrivant pour la troisième semaine de suite sous le seuil des 9 millions de barils par jour (mbj), à 8,938 mbj.

Très suivies par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York et sont proches de leur capacité maximum, ont par contre avancé de 1,7 million de baril à 66,0 millions.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont monté de 5,2 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les États-Unis ont consommé en moyenne 20,0 mbj de produits pétroliers, soit 4,0% de plus que l'année précédente à la même époque.

Durant la même période, la demande de produits distillés a baissé de 0,1% mais celle d'essence a monté de 5,6%, dans les deux cas sur un an.

Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 88,1% de leurs capacités contre 89,4% la semaine précédente.

Vers 15h00 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juin, en nette hausse avant les chiffres du DoE, se repliait de 10 cents à 43,94 dollars.

afp/rp